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Marquez

Personne ne connaît mieux Marc Marquez que son propre frère, Alex, et cette saison 2025 de MotoGP l’a encore prouvé. Ensemble, les deux Espagnols ont signé un doublé familial historique, le numéro 93 en tête du championnat, et Alex en dauphin,  le tout au guidon de leur Ducati, l’une GP25 et l’autre GP24.

Alors que Marc a survolé sa première saison avec l’équipe officielle Ducati, Alex, fidèle à Gresini, a été « le meilleur des autres », enchaînant les podiums et quelques coups d’éclat bien sentis.

Le cadet des Marquez a débuté l’année sur un rythme infernal : sept deuxièmes places consécutives, dont six derrière son frère, avant de remporter à Jerez la première course MotoGP que Marc a aussi terminée. Une victoire symbolique, certes facilitée par une erreur du champion, mais consolidée ensuite par un succès éclatant au sprint de Silverstone, cette fois à la régulière.

« Si l’on regarde ses statistiques, Marc semble pratiquement imbattable – même si, dans le sport, personne ne l’est vraiment, car tout peut changer d’un jour à l’autre », confie Alex Marquez lors d’un événement Estrella Galicia.

« De nombreux facteurs peuvent influencer les choses, donc personne n’est inaccessible, même s’il est très difficile à battre. »

Et d’ajouter : « je l’ai toujours dit : un Marc disposant des bons outils est extrêmement difficile à battre sur 22 courses. On peut le battre à certaines occasions, mais être meilleur que lui globalement est très difficile, car son principal atout est qu’il est un pilote très complet – il vous pousse toujours à vos limites. C’est pourquoi je pense qu’il est si difficile de battre Marc. »

Apprendre à tomber pour comprendre : la méthode Marquez

Alex reconnaît qu’il a dû changer radicalement d’approche pour se rapprocher du niveau de son frère.

« Au début de la saison, je ne faisais pas d’accidents lors des essais, mais après environ cinq courses, j’ai commencé à en faire parce que j’ai réalisé que c’était le seul moyen de trouver la limite et de vraiment défier Marc », explique-t-il.

« Pour finir, il faut rouler tellement près de la limite qu’on finit par chuter, mais c’est le seul moyen d’être prêt pour dimanche et de comprendre les limites qu’il maîtrise si facilement. »

Mais au lieu d’être frustré, Alex voit dans cette rivalité fraternelle un moteur de progrès.

« Plus vos rivaux sont forts, plus ils vous poussent à vous améliorer. Et il y a deux façons de réagir à cela : soit on est jaloux et on se dit « Bon, il est bon, mais pas à ce point-là – je finirai par le battre », soit on se concentre sur sa façon de faire les choses. »

Et il conclut avec lucidité : « je crois que c’est ce dernier point qui fait de vous un meilleur pilote – pas forcément pour la prochaine course, mais sur le long terme. »

Alors que Marc Marquez a enchaîné 14 victoires consécutives avant d’être stoppé par Alex en Catalogne, il a scellé son neuvième titre mondial à Motegi avant de subir une blessure à l’épaule à Mandalika qui le tiendra éloigné des circuits jusqu’en 2026.

De son côté, Alex a bouclé la saison MotoGP en beauté : vice-champion du monde après le sprint de Sepang et une troisième victoire en Grand Prix le lendemain.

« C’est vrai que je ne m’attendais pas à faire partie des deux pilotes d’usine Ducati ni à devancer d’autres pilotes avec des motos officielles, mais finalement, on travaille et on rêve de ça, et tous ces efforts des années précédentes finissent par payer », souligne-t-il.

La saison prochaine, Alex rejoindra son frère Marc, Pecco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio au guidon de la toute nouvelle Desmosedici GP26 d’usine chez Gresini.

Une nouvelle étape dans l’histoire d’une fratrie unique dans le sport, où le respect se conjugue avec la rivalité la plus pure. Et si Marc reste « presque imbattable », Alex, lui, prouve qu’il n’a plus l’intention de rester dans son ombre.

Alex Marquez

 

 

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