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Alex Rins

Alex Rins vit une saison cauchemardesque, sans résultats ni repères, mais l’Espagnol n’a pas perdu sa franchise. Au Grand Prix de Catalogne, le pilote Yamaha a pointé du doigt ce qu’il considère comme l’origine de tous ses maux : la moto, et non ceux qui la pilotent.

Le pilote espagnol assure qu’il se sent « au sommet de ses performances » physiquement, ses blessures se consolidant bien grâce à une nouvelle thérapie. Mais dès qu’il grimpe sur la M1, tout se complique : « cette année est difficile. L’année dernière était meilleure. Nous donnons tout, mais le problème vient plus de la moto que du pilote. » Pour Rins, il est clair que certaines erreurs viennent de l’humain, mais l’évidence saute aux yeux : « sur plusieurs Grands Prix, nous étions tous derrière. Je ne suis pas le seul. »

Le constat est brutal : la M1 est en fin de cycle. Yamaha l’a admis en lançant un projet totalement nouveau, basé sur le futur V4. « C’est un changement radical, ils travaillent très dur », commente Rins, qui salue l’effort de son usine. Mais il ne cache pas la lenteur du processus : « les choses bien faites avancent lentement, il est facile de se tromper. »

Lui, en tout cas, attend ce moteur comme une bouée de sauvetage. « J’espère que la moto se comportera différemment. C’est une machine construite de toutes pièces. Ce sera comme ma quatrième marque. » Et il glisse une petite pique en souvenir de Suzuki : « leur moteur tombait en panne à chaque séance. »

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Alex Rins : « en tant que pilote, j’ai du mal à croire que ça nous ait vraiment aidés »

S’il se démène en piste, Rins reconnaît que la M1 actuelle ne colle pas à son style. « On n’a pas réussi à trouver une moto qui corresponde à mon pilotage. J’ai dû m’adapter, changer, forcer. » L’Espagnol insiste sur l’unité de l’équipe, mais lâche aussi une bombe : même l’arrivée de l’équipe satellite n’a pas changé grand-chose. « Cela nous donne plus de données, oui… mais honnêtement, en tant que pilote, j’ai du mal à croire que ça nous ait vraiment aidés. »

Dans le jeu des chaises musicales, Rins a entendu les rumeurs de mise à l’écart. Mais il balaie le sujet avec assurance : « cela ne m’a pas affecté, je suis trop fort mentalement pour que cela me pèse. » Il rappelle aussi qu’il est sous contrat deux ans avec Yamaha, ce qui lui donne une certaine sérénité.

La confirmation de Jack Miller dans le giron Yamaha ne l’inquiète pas, pas plus que le futur passage de Toprak Razgatlioglu en MotoGP : « c’est une grande inconnue. Ce qu’on veut, c’est qu’il réussisse. Mais ce sera un grand changement, la puissance et la rigidité ne sont pas les mêmes. »

À sept courses de la fin, Rins reste optimiste sur un point : « j’espère enfin réussir à mieux communiquer avec l’équipe. » Mais sa phrase clé résume tout : ce ne sont pas les pilotes qui sont en cause, mais la moto.

Et derrière ce constat fait sur Todocircuito, c’est toute la philosophie Yamaha qui est remise en cause. Le pari du V4 sera leur planche de salut. Si Rins n’y croit plus, qui pourrait encore y croire ?

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