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Alex Rins est au Red Bull Ring pour ce Grand Prix d’Autriche, mais il n’est pas sur sa Honda qu’il regarde seulement depuis le box LCR. En soutien de son remplaçant Iker Lecuona, décidément de plus en plus privilégié à Stefan Bradl, il s’est ouvert sur sa forme physique en envoyant des signaux clairs d’un retour à envisager sur le long terme… Ou jamais ? A présent assuré d’un poste officiel chez Yamaha pour 2024, quel intérêt aurait-il à remonter sur cette RC213V satellite et remettre ça dans un clan Honda qu’il a décidé de quitter parce qu’il n’était pas considéré à sa juste valeur ? Sur cette possibilité, Rins assure qu’il ne se défaussera pas. Sans tout à fait convaincre néanmoins.     

Alex Rins s’est cassé le tibia et le péroné au Mugello et après deux opérations, il est convalescent. Un statut qu’il a montré en se présentant dans le paddock MotoGP de Spielberg pour la première fois depuis sa chute. L’occasion de faire le point sur sa situation : « le tibia et le péroné fracturés ont guéri comme prévu et se sentent bien » a d’abord rassuré le vainqueur d’Austin cette année.

Il subira par ailleurs une autre radiographie la semaine prochaine : « je ne peux pas bouger à 100%, ce n’est pas à cause des os cassés. Mais les nerfs de mon pied me dérangent davantage. En particulier, la partie arrière du pied droit ne réagit pas comme souhaité, elle n’a pratiquement aucune sensibilité. C’est encore gonflé, je souffre beaucoup avec mes nerfs. J’ai beaucoup de sensibilité dans la plante de mon pied, à l’exception du talon. Le talon semble maintenant se réveiller, si je le touche fort avec mon doigt c’est comme si j’avais des crampes ».

Il ajoute : « le talon ne réagit qu’aux touches fortes. C’est vraiment bien, je ressens des améliorations. Le problème, c’est que je ne les ressens que semaine après semaine et non jour après jour ». Mentionnant ainsi le temps qui s’écoule, il entre dans le vif du sujet en rappelant aussi le contexte et cette croustillante mention en tant que pilote toujours Honda : « j’ai une Suzuki à la maison, une MotoGP, et je monte souvent dessus pour voir si je peux m’intégrer derrière le carénage, et ça fait très mal. Honnêtement, je ne peux pas m’intégrer complètement. C’est dur pour moi de me tenir sur la pointe des pieds, et en MotoGP on est tellement sur la pointe des pieds dans la ligne droite, quand on sort le genou… ».

Alex Rins : « je veux revenir le plus tôt possible »

Pour être clair, revenir à la compétition n’est pas pour demain : « d’abord, je veux m’asseoir à nouveau sur une moto de série et voir ce que ça fait. Je ne veux pas revenir et faire des chronos de Moto2 ». Et il précise : « je reviendrai dès que je serai prêt. Si j’obtiens le ‘ok’ des médecins, je peux essayer. Je peux souffrir de l’intérieur, à cause des problèmes avec la Honda. Mais cela n’aurait pas de sens si je souffre en roulant et que je me blesse à nouveau au pied ».

Arrive alors ce sentiment qu’on ne le reverra plus sur la RC213V au vu de sa situation physique et de la conjoncture technique chez Honda. Il s’en défend : « je ne suis pas le pilote typique qui dit ‘ok, j’ai préparé mon avenir, l’année prochaine, j’ai une nouvelle équipe, je reviens à Valence et c’est tout. Je ne suis pas comme ça. Je veux revenir le plus tôt possible pour donner mon avis à Honda et Lucio Cecchinello parce qu’ils ont du mal en ce moment. Je me considère comme un pilote expérimenté. Je veux les aider à revenir au sommet ». Entre-temps, le nom de son remplaçant sera peut-être connu. Tout dépend de Johann Zarco.

Alex Rins

 

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