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Parmi les pilotes que l’on surveillera dans une saison 2020 qui sera sujette aux idées de transferts vers d’autres horizons, il y aura un Andrea Dovizioso qui va attaquer sa septième campagne avec Ducati. Un sacré bail dont les trois dernières années ont été marquées par autant de statut de vice-champion du monde derrière le phénomène Marc Márquez. Autant dire que la position de dauphin est plus qu’honorable. Certes, mais c’est aussi autant de défaites face au pilote Honda. Et elle est d’autant plus frustrante que DesmoDovi n’a de cesse de ressasser le même problème sur sa Desmosedici. Il l’avoue, en 2020, ce sera peut-être la dernière fois qu’il se répète face à Gigi Dall’Igna…

« Après les deux dernières bonnes années, je pense que nous arrivons maintenant à un moment critique. » C’est avec cette phrase significative qu’Andrea Dovizioso se présente sur la ligne de départ de la saison 2020 avec sa Ducati. Le message est clair : la situation chez le constructeur de Borgo Panigale est certes intéressante, mais elle reste insuffisante, car la faiblesse est redondante. DesmoDovi étant un fin analyste, il se fait un plaisir d’entrer dans les détails pour expliquer que la relation entre le pilote et le constructeur est à la croisée des chemins…

« Nous n’avons pas la vitesse que nous avions en 2018. Je parle de la vitesse lors des qualifications et du début de course, quand les pneus sont frais. C’est ce qui nous met en difficulté car on ne peut plus élaborer la stratégie idéale. Lorsque vous attaquez en début de Grand Prix et que vous n’avez pas la vitesse, tout devient ensuite un problème » raconte l’officiel Ducati.

« J’ai tout de même réussi à gérer ça et à rester calme lorsque je n’avais pas le rythme en début de course. Si bien qu’en fin d’épreuve, j’avais à peu près le même rythme que les hommes de tête et ça m’a permis de gagner les places. Mais ce n’est pas suffisant, ce n’est pas comme ça que l’on devient les meilleurs. » Et pour passer le niveau au-dessus, il rappelle à Ducati sa doléance de toujours : « le souci est toujours le même. Il faut que l’on se concentre sur le passage dans les virages. Si on est bon sur d’autres aspects, là, on est très mauvais. On use trop les pneus parce que l’on accélère au milieu des courbes pour rester au contact des autres. »

 

 

Une pente fatale : « si vous accélérez plus, vous usez le pneu. Dès les essais, nous sommes plus lents. On doit solliciter le pneu. Et à la fin, ça fait une grosse différence. Il nous faut une stratégie, mais lorsque l’on parle de prendre un virage, ça devient compliqué et c’est pourquoi on n’a rien trouvé pour le moment. » Il termine ainsi sa démonstration : « cela fait six ans que je parle de ça. Après ces deux dernières bonnes années, je pense que nous sommes arrivés à un moment critique. D’autant plus que les adversaires progressent. »

Il ajoute sur crash.net : « il est évident que l’on a plus de mal que les autres motos, ça se voit même à la télé. On voit la différence au point de corde. Et en réalité, c’est pire. Il nous faut une stratégie d’avenir. Il nous faut établir une situation différente et être plus concentrés sur ça que sur d’autres choses, parce que l’on perd trop sur ce point. »

Beaucoup pensent que 2020 sera la dernière campagne de Dovizioso avec Ducati. Viñales est courtisé pour assurer la relève tandis que Dovi prendrait sa retraite ou tenterait l’aventure avec KTM

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