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Miguel Oliveira

Lors du test de Valence qui ouvrait l’intersaison 2023, les cadres d’Aprilia étaient plus vus dans le box de leur nouveau team satellite que dans leur antre officiel. Il n’y avait pas que de la curiosité dans cette démarche, mais aussi une avidité à entendre ce que les nouveaux pilotes, venus de KTM, soit Miguel Oliveira et Raul Fernandez, avaient à dire sur la RS-GP. Un comparatif qui était aussi de mise avec l’équipe qui venait de rendre ses Yamaha. Et beaucoup d’informations ont été échangées, la preuve…

Chez Aprilia, on ouvre un nouveau chapitre du projet RS-GP avec l’arrivée de cette équipe satellite jusque-là estampillée Yamaha et deux nouveaux pilotes sortis de la famille KTM. Autant de points de vue et d’expériences synonymes de découverte de nouvelles voies de développement. Une démarche que Paolo Bonora, directeur de l’équipe Aprilia Racing résume ainsi : « plus de pilotes signifient plus de commentaires, c’est la clé du développement de la moto » assure-t-il. « Et ce sont des pilotes aux styles de pilotage différents, ce qui nous permet de mieux comprendre les forces et les faiblesses de la moto. De cette façon, nous pouvons comprendre en moins de temps quelle est la meilleure façon de gagner quelques dixièmes de seconde », a déclaré le manager sur le site motogp.com.

Il confirme ainsi que le pari d’Aprilia sur une équipe satellite est dû, en partie, à la volonté de renforcer le développement de la RS-GP : « c’est très important pour le développement, car de nombreuses personnes travaillent dur à l’usine et analysent les informations collectées. Et plus il y a de données analysées, mieux c’est pour nous ».

« Plus de pilotes signifie plus de données, c'est la clé du développement de la moto » - Paolo Bonora, Aprilia

« L’Aprilia ressemble à une 250cc« 

Justement, quelles ont été ces premières informations transmises ? C’est le team manager RNF Wilco Zeelenberg qui nous éclaire : « nous avions clairement une mission d’essai et lorsque les pilotes passent d’une moto à l’autre, il y a certainement beaucoup de choses positives, mais il y a aussi des choses négatives. Les pilotes se souviennent de choses d’il y a trois ou quatre jours sur une autre moto et oublient tout. Ce sont donc plus que des pilotes Aprilia car ils évaluent différemment » commence-t-il.

De l’avis du responsable de la structure malaisienne, Massimo Rivola, le patron d’Aprilia Racing, était particulièrement intéressée à entendre les commentaires des deux pilotes qui arrivaient d’un autre constructeur et à comprendre leurs analyses : « je pense qu’avoir Maverick Viñales et Aleix Espargaró sur leur moto et avoir de nouveaux pilotes, en particulier d’autres constructeurs, est très important pour comprendre : qu’il s’agisse d’électronique, d’accélération, de puissance, en quoi les autres motos sont-elles meilleures ou moins bonnes que l’Aprilia … Et Rivola était très intéressé par cela ».

Après avoir rendu les Yamaha, le même Zeelenberg a aussi son avis comparatif lu sur motorcyclesports : « sur le côté, vous pensez que c’est une très grosse moto, un peu basse, semble-t-il, mais les pilotes ne le sentent pas. La hauteur est la même. Mais surtout vu du haut, le réservoir de carburant est très petit, elle ressemble donc à une 250cc ». Il fait ensuite fait l’éloge de l’agilité d’Aprilia : « l’agilité est également très facile. Si vous avez une grosse moto, elle est généralement très lourde. Mais avec l’Aprilia, l’agilité, le fait de tourner la moto de faire tourner de gauche à droite à basse vitesse… Sur cette piste, l’agilité est très bonne et ressemble à une 250cc » répète-t-il en guise de conclusion.

Wilco Zeelenberg explique la surveillance étroite de la RNF par Massimo Rivola lors du test de Valence

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