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Massimo Rivola

L’homme d’Aprilia en MotoGP qu’est Massimo Rivola cogite beaucoup dans cette intersaison qui s’achève. En effet, du 11 au 12 mars, le paddock prendra ses quartiers sur un tracé de Portimao qui lui donnera l’occasion de tester pendant encore deux jours. Puis il restera sur site en attendant l’ouverture des hostilités dès le vendredi 24 mars pour le Grand Prix du Portugal inaugural. Mais entre le nouvel ECU, dont nous vous avons révélé les détails, et le début des discussions sur un nouveau règlement qui va devoir être élaboré pour entrer en vigueur en 2027, l’Italien est occupé, et d’autant plus qu’il poursuit la préparation de ses RS-GP qui seront désormais quatre. Malgré cet emploi du temps chargé, il trouve le temps de se confier. Et c’est intéressant…

Sa dernière confidence, il l’a faite non seulement au sujet du règlement à venir mais aussi à propos d’un secret espoir de voir les performances des MotoGP baisser avant cette échéance. Un problème plus complexe qu’il n’y parait. Dorna a déjà prévenu que réduire la puissance de feu des prototypes peuplant ce qui veut être l’élite de la vitesse moto est un sujet sensible, puisque cela les mettrait à porter de tir des Superbike issues de la série… Sauf à impacter aussi le règlement du WSBK, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour. Pourquoi ? Parce que, pour le moment, les sportives revues et corrigées que l’on trouve dans les concessions n’interpellent pas sur la sécurité des circuits…

Massimo Rivola expose ainsi le sujet en commençant par les thèmes qui seront abordés en vue de 2017. Et à l’écouter, il s’agit d’une véritable opération de désarmement… « Pour le moment, il y a l’idée d’interdire tous les dispositifs dernièrement amenés, y compris le dispositif de démarrage. Nous convenons également qu’il est question de limites dans le développement aéro ».

Massimo Rivola

Massimo Rivola : « si le développement du MotoGP se poursuit au rythme actuel, les circuits ne seront pas assez grands pour nos motos« 

C’est déjà pas mal et tout ça fixe un but à atteindre : « le point le plus important sera de redonner de la latitude aux pilotes et de réduire les interventions des systèmes électroniques ». Et puis il y a aussi ça : « je pense que la consommation de carburant va diminuer car nous nous attendons à ce que la puissance du moteur diminue. C’est pourquoi je ne m’attends pas à une réduction de la cylindrée. Peut-être que l’alésage ne restera pas à un maximum de 81 millimètres. Peut-être qu’elle deviendra plus petite. Mais dans l’ensemble, nous sommes d’accord pour réduire les performances des motos ». Ce qui va les mettre accessibles aux Superbikes face au chrono …

L’échéance de tout ça est pour 2026. Cependant, Massimo Rivola milite pour que l’on accélère certaines choses. Sur Speedweek, Et il avance une bonne raison pour ça : « si le développement du MotoGP se poursuit au rythme actuel au cours des quatre prochaines années jusqu’à fin 2026, les circuits ne seront pas assez grands pour nos motos » s’alarme l’homme d’Aprilia Racing.

Par ailleurs, avec maintenant 42 courses et 21 Grands Prix, les MotoGP actuelles ne risquent-elles pas d’user jusqu’à la corde les pilotes ? Une idée qui fait aussi son chemin. Reste que pour changer ce qui est en cours jusqu’en 2026, il faut l’unanimité des 5 constructeurs en lice. Pas sûr que Ducati veuille prématurément jeter à la poubelle avant terme tout ce qu’il a innové et développé avec tant d’audace et de réussite.

Massimo Rivola

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