Le retour de Jorge Martin au Grand Prix de République tchèque devait marquer un tournant pour Aprilia. Mais ce que l’équipe de Noale a vécu à Brno a dépassé toutes les attentes. Avec un Marco Bezzecchi flamboyant et un Jorge Martin déjà incisif malgré six mois d’absence, Aprilia n’est plus simplement une alternative crédible à Ducati — elle est désormais une menace directe.
Massimo Rivola ne s’en cache plus :« Il faut viser Marquez ! », lâche-t-il avec enthousiasme depuis le muret des stands, après avoir applaudi l’arrivée de Martin.
Et pour cause. Bezzecchi aligne les performances de haut vol : quatre podiums en six courses, une victoire, une quatrième place, et une chute alors qu’il était deuxième. Ce que certains considéraient comme un pari devient aujourd’hui l’arme fatale d’Aprilia dans sa quête de gloire.
Le pilote italien lui-même en est convaincu : « nous sommes plus proches des Ducati. Elles sont toujours plus fortes, notamment en termes de gestion électronique, notamment au niveau des pneus. Elles ont terminé la course un peu mieux que nous, même si notre moto est toujours très performante à ce niveau-là. »
Aprilia 2025 : la révélation tchèque qui change la donne
Depuis la mise en place du nouveau package aérodynamique post-Aragón, la RS-GP semble métamorphosée. Raul Fernandez en a profité pour décrocher sa meilleure performance en MotoGP, une solide cinquième place à Brno. Mieux encore, il aligne cinq top 10 consécutifs, preuve que toute l’équipe monte en puissance.
Et puis, il y a le retour tonitruant de Jorge Martin. Dans des conditions délicates et détrempées, l’Espagnol a retrouvé le rythme presque instantanément : septième place, premiers points de l’année et une intégration éclair.
Avec Bezzecchi en fer de lance, Fernandez en soutien et Martin qui retrouve sa verve, Aprilia n’a jamais semblé aussi menaçante. La domination Ducati, jusque-là incontestable, commence à vaciller. Et Marc Marquez, jusque-là seul maître à bord, sait désormais qu’il devra regarder derrière lui plus souvent. Le message venu de Noale est clair : l’usine Aprilia ne rêve plus, elle attaque.
