Cinquième du Sprint à Motorland Aragon, Pedro Acosta sort du samedi avec un sentiment en demi-teinte : le pilote KTM a montré des progrès, retrouvé un peu de plaisir… mais aussi touché du doigt les limites de sa machine. Entre frustration et satisfaction, le jeune prodige de Murcie raconte sa course intense, marquée par un duel avec Fermin Aldeguer et un départ agité avec Marc Marquez.
« Je me sens déjà plus heureux », confie Pedro à chaud. Et pour cause : la course s’est mieux déroulée que ses dernières sorties. Mais tout n’a pas été parfait. « À la fin, c’était frustrant… On se retrouve derrière des motos capables de faire certaines choses que la mienne ne permet pas. On essaie, on tente, mais parfois c’est encore pire que ce qu’on faisait. »
C’est surtout la surchauffe du pneu avant qui a plombé son Sprint. Un problème récurrent, qui l’a empêché de doubler Morbidelli : « si j’avais réussi à le passer et à prendre l’air libre, la course aurait été différente. Mais bon, on termine à six secondes du vainqueur. Entre la troisième et la cinquième place, c’était l’objectif. »
L’un des moments forts de la course : son duel avec Fermin Aldeguer, son compatriote et rookie. « Il peut faire des choses que ma moto ne me permet pas, c’est tout. C’était une belle bagarre, mais frustrante… Je voyais ce qu’il faisait et je bavais presque. Je suis vraiment content pour lui, il bosse dur. Mais sur le moment, c’était frustrant de rester derrière. »
Pedro Acosta : « le départ avec Marc Marquez ? Ce sont des choses qui arrivent. Ce n’est pas grave »
Dès le départ, un autre moment chaud : le contact avec Marc Marquez. Mais Acosta dédramatise. « Il a pris un mauvais départ, moi un bon. Morbidelli me serrait un peu, il y avait un trou, j’y suis allé. Je pense qu’il ne s’attendait pas à une telle différence de vitesse. Il a voulu partir à droite, j’étais déjà là. Ce sont des choses qui arrivent. Ce n’est pas grave. »
Pour la course longue, Pedro se veut lucide : « si on met des pneus plus durs avec la chaleur, les performances vont baisser pour tout le monde, mais la nôtre tiendra mieux. Marc est une classe au-dessus, Alex aussi. Ensuite, il y a les mortels comme nous. Il faut juste éviter les erreurs à l’avant, gérer et faire ce qu’on peut. »
Pedro n’en démord pas : l’essentiel, c’est le plaisir de la course. « On aime gagner, mais il n’y a qu’un seul vainqueur. Les autres rentrent frustrés. Moi, ce que je veux, c’est me battre. Même si c’est pour une cinquième place, je veux me sentir là, dans le combat. Ce n’est pas encore parfait, mais je sens que je me rapproche. » Rendez-vous dimanche pour voir s’il peut bousculer le Top 5 !
MotoGP, Aragon : Grille de départ
Course de sprint MotoGP GP d’Aragon
Classement général MotoGP
