Pedro Acosta, prodige espagnol de KTM, aborde le Grand Prix d’Aragon avec un mélange de prudence et d’ambition, dans un contexte de rumeurs sur son avenir. Sixième au championnat avec 73 points, le champion Moto3 (2021) et Moto2 (2023) exprime sa frustration face à un début de saison 2025 décevant, tout en réaffirmant sa confiance en KTM. Dans une interview, il met cependant la pression, citant les progrès de Yamaha comme modèle à suivre.
Pedro Acosta n’est pas du genre à tourner autour du pot. À l’approche du Grand Prix d’Aragon, le jeune prodige espagnol ne cache ni sa frustration, ni son impatience. Après un début de saison en demi-teinte avec une RC16 encore trop capricieuse, le champion du monde Moto3 et Moto2 rappelle à KTM ses ambitions : il est là pour jouer devant, pas pour collectionner les top 10 anonymes.
Pourtant, devant ses fans venus nombreux à Saragosse pour le saluer lors d’un événement de promotion, Acosta reste mesuré. « C’est vrai que nous n’avons pas de grandes attentes, mais nous attendons avec impatience le début du week-end », confie-t-il à motogp.com. « L’an dernier, nous avons bien performé sur ce circuit. Voyons comment nous nous en sortirons cette fois, la météo sera chaude, ça pourrait jouer. »
Pedro Acosta : « je crois toujours beaucoup au projet KTM »
Mais sous cette apparente sérénité se cache une vraie attente. Acosta, sous contrat avec KTM jusqu’à fin 2026, est au centre des rumeurs — d’autant plus depuis le tumulte déclenché par l’affaire Martin-Aprilia. Certains imaginent déjà un départ anticipé vers d’autres horizons, Ducati en ligne de mire… Mais l’Espagnol tempère : « je crois toujours beaucoup au projet KTM. C’est bien d’être passé de la Rookies Cup au MotoGP avec le même constructeur. »
Un message de loyauté ? Sans doute. Mais aussi une manière de poser les jalons d’une exigence croissante. « C’est vrai que les performances du début de saison ne sont pas celles que nous attendions, mais cela fait aussi partie du processus. Il faut attendre. »
Attendre, oui, mais pas indéfiniment. Pedro envoie un signal clair aux ingénieurs de Mattighofen : « nous devons faire un pas en avant, comme Yamaha l’a fait ces derniers week-ends. »
En clair : si Yamaha — longtemps à la traîne — commence à redresser la barre, KTM n’a plus d’excuses. Acosta réclame des évolutions tangibles. À défaut de quoi, le jeune loup pourrait perdre patience bien avant 2026.
