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À l’occasion de cette deuxième manche de la saison MotoGP 2023, certains pilotes qui ont, il faut l’avouer, un peu sombré dans l’oubli ont eu la pertinence de nous rappeler qu’ils étaient toujours dans la course.

Premier et non moins remarquable de cette short-list : Franco Morbidelli.

Mais où était-il donc passé ?

Depuis son heure de gloire en 2017 dans le championnat de la catégorie intermédiaire Moto2 au sein du team Marc VDS, Franco s’est d’emblée montré à son aise en MotoGP l’année suivante en devenant sur une HONDA – toujours sous la bannière MarcVDS – le Rookie de l’année avec des performances très honorables.

Razlan Razali, fondateur du Team YAMAHA PETRONAS, eut le nez creux en l’engageant dès l’année suivante. Bien lui en prit puisque Franco deviendra vice-champion de la catégorie Reine en 2020 à l’âge de 25 ans.

Intégré ensuite dans le team Yamaha Factory Racing avec Fabio Quartararo, il va débuter une descente aux enfers dont lui seul connaît la raison.

Premier élément d’explication, et non des moindres, un problème au genou, amplifié par une chute lors d’un Grand Prix, le contraindra à stopper provisoirement sa carrière pour se faire opérer. Depuis lors, Franco n’est plus là. Nul n’est à même d’expliquer, y compris le principal intéressé, les raisons de ces contre-performances, Franco ayant même le douteux privilège de tutoyer le fond de la grille lorsque son partenaire en devient le champion. Même ce début de saison 2023, avec une nouvelle désillusion lors de la première manche à Portimão, semblait confirmer l’inéluctable.

Cependant, et contre toute attente, Franco s’est révélé en Argentine le meilleur du team YAMAHA et l’un des top 5 de la catégorie. Que ce soit sur le sec ou le mouillé, il a aligné des références, quand son champion du monde de coéquipier, une fois n’est pas coutume, se débattait dans le peloton.

Un vrai plaisir de le voir à nouveau à pareille fête. Gageons que cette performance ne sera pas un épiphénomène !

 

 

Second de cette short-list : Álex Márquez.

En passant chez Ducati, Álex semble s’être véritablement révélé, pour ne pas dire totalement dégagé de la douteuse comparaison que l’on effectuait systématiquement avec son frère Marc, comme s’il ne pourrait jamais véritablement faire mieux que l’idole. Et pourtant, il apparaît comme totalement transfiguré en s’affichant crânement dans le top quatre au classement actuel du championnat à l’issue de cette deuxième manche argentine. Comme si cette Ducati avait toujours été sienne.

Son purgatoire avec la HONDA du HRC et sa piètre figuration au sein du team LCR sont désormais totalement oubliés.

De simple figurant, Álex fait aujourd’hui partie des prétendants potentiels à la couronne. Certes, seules quatre courses ont été disputées sur 42, néanmoins les résultats sont plus qu’encourageants et en aucun cas le simple fait du hasard. N’oublions pas que, même si son parcours est moins « météorique » que son frère, Alex a été champion du monde des deux catégories inférieures. Lentement mais surement il monte en puissance et le prouve aujourd’hui.

 

 

Troisième de la liste : Johann Zarco dont la vigueur et la compétitivité retrouvées font plaisir à voir.

Après une année dernière plutôt décevante comparativement à sa saison 2021 (déjà chez PRAMAC) où il avait fini 5e du championnat, Johann croise à nouveau le fer avec une dextérité et une combativité qui l’honorent. Rien n’est jamais dit avec Johann et c’est heureux. Cette nouvelle fin de course un peu folle, à l’image de la précédente une semaine avant au Portugal, en fut l’illustration.

Sans sombrer systématiquement dans les comparaisons faciles, le drapeau tricolore brille de mille feux grâce à lui tant Fabio Quartararo se bat en ce début d’année pour retrouver son niveau de compétitivité avec une machine en deçà. Mais ceci est une autre histoire…

 

Johann Zarco

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