Il a mordu la poussière au Mugello, mais Enea Bastianini n’a pas l’intention de rester au tapis. Après une chute prématurée dans sa course nationale, « Bestia » repart à l’attaque, direction Assen. Et si tout le monde retient la gamelle italienne, le fond de son week-end a laissé entrevoir un pilote plus proche de la bête qu’on attendait.
Le circuit néerlandais est l’un de ses préférés, et ce n’est pas un hasard : virages rapides, enchaînements techniques, vitesse fluide, tout ce qu’il adore… sur le papier. Car voilà le hic : sa KTM RC16, elle, adore beaucoup moins les changements de direction soudains. Et Bastianini peine encore à l’amener là où il veut.
« Assen est l’une de mes courses préférées de l’année, car la piste est vraiment rapide. Je n’ai pas d’attentes particulières pour ce weekend, car nous devons voir comment nous allons l’aborder avec la KTM », avoue-t-il prudemment, sans tomber dans les fanfaronnades.
Nicolas Goyon : « l’objectif d’Enea Bastianini à Assen est simple : capitaliser sur ce qu’on a vu au Mugello »
Mais derrière ce discours mesuré se cache un vrai optimisme. Car au Mugello, malgré la chute, Enea a montré un rythme solide, il a été proche de la Q2, et pour la première fois, on l’a vu à l’attaque comme on l’aime. Bref, il y a du progrès, et ça ne passe pas inaperçu chez Tech3.
« Enea ne se sent pas encore complètement à l’aise, mais nous avons vu de nettes améliorations en Italie », confirme Nicolas Goyon. « Pour la première fois, il était un vrai candidat à la Q2. L’objectif à Assen est simple : capitaliser sur ce qu’on a vu au Mugello. »
Objectif top 10 affiché pour l’Italien, qui espère enfin concrétiser son potentiel sur cette KTM capricieuse. Assen pourrait bien être le déclic : l’an dernier, il montait sur le podium en MotoGP, cette année, il rêve au minimum de retrouver l’avant du peloton. À condition que sa RC16 le suive dans les pif-pafs… Une chose est sûre : si « Bestia » se réveille, ça risque de faire du bruit.