Le Grand Prix des Pays-Bas à Assen a offert à Ducati Lenovo un double podium précieux. Marc Marquez a une nouvelle fois imposé sa loi en s’adjugeant la victoire, tandis que Pecco Bagnaia s’est contenté de la troisième marche. Satisfait mais lucide, Davide Tardozzi, directeur de l’équipe rouge Ducati, a livré une analyse franche et précise des performances de ses deux pilotes d’usine.
Interrogé sur GPOne sur le week-end du champion espagnol, Tardozzi n’a pas tari d’éloges : « je pense que Marc a acquis une confiance particulière sur la moto et qu’on peut s’attendre à ce qu’il se batte pour la victoire sur tous les circuits. Il est en pleine forme, tant physiquement que mentalement, et sa maturité actuelle, après tout ce qu’il a enduré ces dernières années, se reflète clairement dans sa gestion de course. »
Mais malgré cette domination apparente, le patron italien rappelle que Marquez reste humain : « il y a toujours des points faibles, comme chez tous les pilotes. Mais ce qui le distingue, c’est son professionnalisme : sa collaboration avec les ingénieurs est exceptionnelle. Cette capacité d’analyse et d’adaptation le rend encore plus dangereux pour ses rivaux. »
Davide Tardozzi : « Pecco Bagnaia continue de démontrer le champion et le talent qu’il est »
Concernant Pecco Bagnaia, Tardozzi n’ignore pas les difficultés que traverse son champion en titre : « Pecco a manqué de régularité à un moment de la course. Peut-être quelque chose l’a-t-il empêché de donner le meilleur de lui-même, mais il continue de démontrer le champion et le talent qu’il est. Parfois, il se donne tellement à fond qu’il ne se permet pas de perdre une demi-seconde. »
Pour autant, le podium arraché à Assen n’est pas à balayer d’un revers de la main : « bien sûr que c’est positif. Je le dis depuis le début de l’année : Pecco a toujours sa vitesse. Le problème, c’est qu’on ne lui donne pas encore la moto qui lui convient, surtout au freinage et en entrée de virage. On y travaille. Quand on l’aura trouvée, il pourra rivaliser avec Marc. »
Pour Tardozzi, l’équation est claire : « on sait qui est Pecco, on le connaît bien. Il ne manque pas de vitesse, c’est évident. Mais il lui manque cette touche de confiance qui lui permet de piloter avec la même aisance que l’an dernier. Et c’est quelque chose que nous sommes déterminés à retrouver. »
La situation chez Ducati est donc à la fois encourageante et complexe. Si Marc Marquez semble plus que jamais en route vers un nouveau titre mondial, Tardozzi reste convaincu que Bagnaia peut redevenir un rival redoutable. La suite de la saison pourrait alors se transformer en duel fratricide… entre deux coéquipiers.
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