Le TT Circuit d’Assen, joyau historique du MotoGP, s’apprête à vibrer pour la 10e manche 2025. Unique circuit à avoir accueilli le championnat chaque année depuis 1949 (sauf en 2020), ce tracé rapide et technique est une arène de légende. Ducati y brille avec quatre victoires, dont celle de Casey Stoner en 2008 et les trois triomphes consécutifs de Francesco Bagnaia (2022-2024). Mais cette fois, le leader Marc Marquez, intouchable au Mugello, veut marquer son territoire sur une piste taillée pour la Desmosedici GP.
Assen, le temple sacré du MotoGP, théâtre des exploits passés, présent et — visiblement — futur. Un circuit aussi rapide que technique, où seuls les plus grands laissent une empreinte. Ducati, après des années de disette, y a enfin imposé sa loi grâce à « Saint Pecco » … mais voilà que débarque Marc Marquez, et la hiérarchie pourrait bien voler en éclats.
Au Mugello, le n°93 a tout pris : pole, sprint, course. Un carnage en règle sur les terres italiennes, et il arrive à Assen avec la même gourmandise. Peu importe que la piste ne corresponde pas « à son style » : quand on a un moteur rouge et huit titres mondiaux au compteur, le style, c’est accessoire.
Marc Marquez : « ce n’était pas gagné d’avance, car je n’avais pas gagné au Mugello depuis des années. Assen n’est pas le circuit qui me convient le mieux sur le papier, mais Ducati a été très fort ici ces dernières années. Je suis en pleine forme, et il faut en profiter. » Il a donc bel et bien l’intention d’en remettre une couche, même là où il est censé être moins bon.
Pecco Bagnaia : sur un de ses terrains de jeu favori avec la Ducati, il est encore en péril
Pendant ce temps, Pecco Bagnaia panse encore ses plaies, battu sur son sol, par son coéquipier, par un satellite (Di Giannantonio) et par l’autre Marquez. Et il ose encore parler de confiance… : « Le week-end au Mugello m’a laissé un goût amer. En course, j’ai tout fait pour prendre l’avantage et rester au contact des meilleurs pilotes, mais après les premiers tours, j’ai perdu confiance en l’avant et j’ai dû ralentir. Nous sommes de retour sur la piste à Assen, l’un de mes circuits préférés, où j’espère exploiter pleinement nos atouts et me battre à nouveau pour les premières places. »
Un aveu désarmant pour un double champion du monde censé mener Ducati à la gloire. À Assen, un de ses circuits fétiches, il va falloir plus que de l’espoir et de bons souvenirs pour enrayer la mécanique triomphante du clan Marquez.
Assen, jusqu’à présent, était le royaume de Bagnaia. Trois victoires d’affilée, des lignes d’or dans les livres Ducati. Mais l’histoire du MotoGP ne sourit qu’aux audacieux. Et aujourd’hui, c’est Marc qui a pris le trône. Même son frère Alex, deuxième au championnat avec 40 points de retard, semble plus tranchant que Pecco, relégué à 110 unités du sommet.
La question est simple : Bagnaia redeviendra-t-il un lion, ou restera-t-il l’ombre tremblante d’un champion dépassé par l’ogre Marquez ?