Lors du Grand Prix de la Communauté valencienne, le pilote d’essai Yamaha Augusto Fernandez a livré un point d’étape franc sur le développement de la future M1 V4, reconnaissant que la machine présente toujours des lacunes importantes et que les évolutions ne seront pas introduites avant les tests prévus… En 2026.
« Nous essayons de gérer avec ce que nous avons, mais à chaque sortie, ce qui nous manque devient plus clair », a déclaré Fernandez à Valence. Il relativise néanmoins la séance : « Pour ce qui est des temps, ce n’était pas mal. Mais pour pousser davantage, la marge est faible. »
Fernandez a précisé : « la chute en qualification est due à ce que j’ai appelé un manque de confiance à l’avant : je suis à l’aise, mais il manque quelque chose. J’aimerais un avant plus chargé. »
Malgré cette insatisfaction, il note une progression dans la compréhension de la moto : « Il semble que chez Yamaha ils aient désormais bien compris ce que je veux. C’est pourquoi je considère mes deux chutes comme positives : elles ont confirmé ce qui nous fait défaut et l’ont bien fait ressortir. »
Augusto Fernandez envoie un message à Fabio Quartararo : « il faut accepter que ce ne soit pas encore parfait »
Interrogé sur l’arrivée d’une version améliorée du moteur V4, il a indiqué :
« Nous devrions avoir davantage à partir du shakedown en février en Malaisie, bien que je ne sache pas en quelle quantité. »
Autrement dit : les améliorations essentielles ne seront pas opérationnelles avant la phase de test post-saison MotoGP, la machine utilisée cette semaine restant en l’état.
Fernandez l’assume : « Ici, je fais avec ce que j’ai, mais nous n’avons pas encore de configuration de base. Demain tout changera au centimètre près. »
Le bilan est clair pour Yamaha : la M1 V4 est toujours en rodage, l’équipe ne prévoit pas d’évolution significative avant les tests de fin d’année, et Augusto Fernandez confirme que les données collectées à Valence serviront de fondation pour les réglages 2026.
Pour les observateurs, cela signifie que Yamaha mise sur une année d’apprentissage complète avant de viser des résultats. Fernandez reste optimiste : « J’ai des bons chronos, nous progressons. Mais il faut accepter que ce ne soit pas encore parfait. »
