pub

Augusto Fernandez

Yamaha avance prudemment avec son nouveau prototype MotoGP à moteur V4, et c’est Augusto Fernandez, pilote d’essai et wild-card à Valence, qui en dévoile les coulisses. Après avoir roulé cette machine à Misano puis à Sepang, l’Espagnol tire un bilan lucide : la puissance reste bridée, le châssis manque de souplesse, mais la direction est enfin claire.

« Des petites choses. Des détails », résume Fernandez en parlant des différences entre Misano et Sepang. « Mais nous nous rendons compte maintenant que nous avons besoin d’un châssis – ou du même châssis, mais avec davantage de possibilités de jeu. C’est l’essentiel. »

Le pilote pointe du doigt un problème de fond : certains réglages sont déjà au maximum, limitant la marge d’adaptation. « C’est une moto entièrement nouvelle, mais la base est la même que celle du modèle standard, ce qui nous permet de la comprendre. Nous avons finalisé les réglages du châssis et des positions, il nous faut donc plus d’espace. Voilà le plan pour les prochains essais et les prochaines courses. »

À Sepang, Fernandez s’est qualifié 23e et dernier, avant de terminer 19e du Sprint et 18e du Grand Prix. Comme à Misano, la Yamaha V4 s’est retrouvée en queue du classement des vitesses de pointe — une faiblesse que le pilote ne pense pas voir disparaître à Valence.

« L’un des principaux points concerne le moteur. J’aimerais qu’il ressemble davantage à ce qu’il sera », confie-t-il. Mais sur la question fatidique — la V4 fonctionnera-t-elle enfin à pleine puissance à Valence ? — la réponse est sans appel : « Non. Pas à Valence. »

Augusto Fernandez, MotoGP de Malaisie 2025

Augusto Fernandez : « le seul problème, c’est que nous n’avons pas le temps »

Malgré tout, Fernandez garde foi dans le projet MotoGP. « Nous devons continuer à travailler sur ce que nous avons vu ici et à Misano, et nous devons trouver le bon équilibre. Nous sommes encore déséquilibrés. »

L’objectif est clair : progresser sans compromettre la fiabilité. « Peut-être qu’à Valence, nous aurons quelque chose dans la direction que nous avons explorée. Je suis sûr que nous y arriverons, mais cela prendra un peu de temps. Le seul problème, c’est que nous n’avons pas le temps, et si nous voulons être prêts pour la prochaine course, nous devons accélérer un peu le processus de développement. »

Et d’ajouter avec optimisme : « Le point positif, c’est qu’il y a maintenant une direction claire à suivre, et nous devons continuer à travailler dur. »

Avec la saison 2026 qui débutera quatre mois à Buriram le compte à rebours est lancé. Fernandez le sait : « nous sommes encore loin du compte, mais si nous allons dans la bonne direction, en utilisant les données que nous avons analysées… À Valence, nous confirmerons, et ensuite je dirai si nous serons prêts ou non pour 2026. »

Pour l’heure, Yamaha n’a pas encore officialisé le remplacement du moteur Inline-4 par la V4, qui pourrait marquer un tournant historique avant la dernière saison de la réglementation des 1 000 cc.

Mais à écouter Fernandez, le message est clair : le potentiel est là, il reste juste à le libérer.

Augusto Fernandez, MotoGP de Malaisie 2025

 

Tous les articles sur les Pilotes : Augusto Fernandez

Tous les articles sur les Teams : Monster Energy Yamaha MotoGP