Pol Espargaró a réalisé une course solide en Australie, mais a surtout constaté les difficultés de KTM en-dehors de l’Europe.
Pol Espargaró a repris du service en Australie afin de remplacer Maverick Viñales, toujours convalescent, au sein de l’équipe Tech3. Il s’agissait de sa troisième participation de l’année, et il n’a pas manqué d’impressionner. Bien que pilote d’essai pour KTM, l’Espagnol est retraité du MotoGP depuis fin 2023 et ne roule donc plus de façon aussi intense. Pour autant, il est parvenu à passer directement en Q2 le vendredi et à se qualifier en huitième position, avant de terminer neuvième de la course sprint le samedi.
Dimanche, il a de nouveau décroché un bon résultat au terme du Grand Prix. Septième durant le premier tiers de la course, il a ensuite souffert avec son pneu arrière et a rétrogradé peu à peu jusqu’au dixième rang, place à laquelle il a passé la ligne d’arrivée. Le numéro #44 a donc terminé dans le top 10, comme lors de chacune de ses participations cette année.
Voyant au-delà de son résultat personnel, Espargaró n’a pu que constater les difficultés des KTM sur le circuit australien et a engrangé beaucoup d’informations afin de poursuivre le développement de la RC16.
« Au début de la course, j’étais derrière Álex [Márquez] et je sentais que je pouvais même le dépasser. J’avais pas mal de vitesse, et j’ai essayé, mais je n’ai pas réussi. Je ne voulais pas faire de dépassement stupide. Mais, petit à petit, certains ont commencé à me dépasser, et j’essayais de rester derrière, en attendant les derniers tours. Mais j’ai senti que le pneu arrière s’usait de plus en plus, très vite, même en le contrôlant. Et puis, à huit tours de l’arrivée, c’était fini. Quand mes coéquipiers KTM, comme Brad [Binder] et Enea [Bastianini], m’ont dépassé, j’étais déjà en mode survie. Je comprends donc parfaitement Pedro [Acosta], c’est frustrant », a-t-il déclaré.
« On ne sait pas exactement pourquoi on a détruit le pneu arrière. Chez KTM, on pense l’avoir détruit un peu plus tôt que les autres. Peut-être qu’en essayant de suivre les autres en début de course, je l’ai surchargé. À sept ou huit tours de l’arrivée, le pneu était fini. J’ai alors commencé à perdre beaucoup de places, beaucoup de temps. C’est un bon apprentissage pour l’usine, pour moi, et on a bien profité de certains moments pendant le week-end. Maintenant on vise mieux en Malaisie. »
« On dirait que sur les circuits européens, où l’on a plus de données et où le comportement de la moto est, disons, plus naturel, plus contrôlable, on commence à maîtriser la situation. Mais quand on quitte l’Europe, où l’on manque de données, les choses nous échappent. On ne comprend pas vraiment pourquoi, et on est alors un peu bloqués. Quoi qu’il en soit, on va continuer à travailler pour essayer de résoudre ces choses à l’avenir et de comprendre, à chaque erreur, pourquoi elles se produisent », a-t-il conclu.
Résultats du Grand Prix d’Australie MotoGP 2025 :
Crédit classement : MotoGP.com