MotoGP Australie J3, Raul Fernandez (Aprilia/1) est un vainqueur qui revient des ténèbres ! « Je n’avais plus le sourire en me levant »

Raul Fernandez a remporté le Grand Prix d’Australie ! Ça n’était pas la course la plus palpitante de l’année, c’est certain, mais il n’empêche que l’Espagnol a triomphé de manière dominante. Dès que Marco Bezzecchi a purgé son premier long lap de pénalité, personne n’a pu empêcher Raul de s’échapper, loin devant Pedro Acosta, d’abord, avant que les prétendants au podium ne changent fréquemment. Après plusieurs années de galère en MotoGP, le voilà qui revit.

Le pilote Trackhouse Racing, qui n’était jamais monté sur un podium en MotoGP, a décrit ses émotions à l’arrivée. « Je pense que gagner à Phillip Island est le rêve de tout pilote. C’est un événement majeur ; je dois comprendre le terme « vainqueur de Grand Prix ». Cela fait tellement d’années que je n’ai pas gagné, que je n’ai pas été aussi compétitif.  D’abord, je n’ai tout simplement pas regardé les tours. Ensuite, j’ai toujours essayé de maîtriser mes secteurs et d’être le plus régulier possible. En réalité, sur les trois ou quatre derniers tours, avec plus de trois secondes d’avance, j’ai décidé de gérer, de reprendre mon souffle, de rester calme et de ne pas faire d’erreur. Il y a eu un tour qui m’a même fait peur, car ici, on a très mal au bras gauche ; j’ai repris mon souffle et je me suis dit : calmons-nous » disait-il pour DAZN.

 

 

Raul Fernandez sur le toit du monde

 

Les conditions étaient particulièrement exigeantes, et, à quelques tours de la fin, nous l’avons vu lever la main, pour une raison qu’il explique : « Avec le vent, je n’arrivais pas à attraper le guidon. Quand j’ai enlevé un tear-off, j’ai essayé de le retirer et de remettre la main. Entre ça et le fait que je souffrais un peu, c’était difficile. À quatre tours de l’arrivée, j’étais à bout de nerfs, je ne voulais pas faire d’erreur, et c’est arrivé. Le problème de la main m’est arrivé, j’ai repris mon souffle et je ne pensais plus qu’à survrire » poursuivait-il.

 

 

Raul Fernandez, auteur d’une excellente saison rookie 2021 en Moto2, a connu bien des peines depuis son arrivée en MotoGP début 2022, chez KTM Tech3 aux côtés de Remy Gardner. « Finalement, il y a eu un moment où la question n’était pas de savoir si je devais continuer en MotoGP, mais plutôt d’être heureux, et je ne passais pas un bon moment. C’est là qu’intervient le côté humain de l’équipe, mon chef mécanicien, ma famille. Je me souviens de mon chef mécanicien et de mon entraîneur que nous avons engagé après la course de Jerez. C’était un moment difficile pour moi. Je n’arrivais même pas à me lever le matin avec le sourire, et je pense que c’est la chose la plus importante dans la vie, et je ne l’ai pas fait. À partir de ce moment-là, ils m’ont aidé ; ils m’ont apporté la tranquillité d’esprit, David aussi, ma famille aussi, vous savez ce qu’est le sport ; il faut construire les fondations, et commencer petit à petit, c’est comme construire une maison. Plus vite on essaie de la construire, plus vite elle se détruit, alors on a décidé de commencer à construire les fondations petit à petit, et honnêtement, sans penser que ce moment pourrait arriver cette année » concluait-il.

Pensez-vous que le déclic tant attendu est enfin arrivé pour Raul Fernandez ? Dites-le-nous en commentaires !

Résultats du Grand Prix d’Australie MotoGP 2025 :

 

 

Crédit classement : MotoGP.com

Photo de couverture : Michelin Motorsport