Après trois semaines de coupure, Fabio Quartararo arrive à Spielberg l’esprit clair et la poignée prête. Pas question de refaire le match : « je préfère ne pas regarder au passé », dit-il. Le Français a pris une semaine de vacances juste après Brno, puis deux semaines à la maison pour s’entraîner « et se détendre encore plus ». Objectif : remettre la M1 dans la bonne fenêtre sur un Red Bull Ring exigeant, où les freinages comptent double.
À l’inverse de Miller et Zarco, Suzuka attendra : « rouler à Suzuka est l’un de mes rêves, mais ce n’est pas le bon moment ». Pour le n°20, enchainer endurance et MotoGP n’aurait pas eu le même sens qu’une quête de points au championnat. Le message est clair : priorité au projet Yamaha et à la montée en puissance semaine après semaine.
Côté développement, Quartararo n’a pas fait le déplacement au test de Barcelone (30–31 juillet) : « je préfère tester moi-même », explique-t-il. « Ce n’est pas que je n’y crois pas », mais il veut ressentir directement les évolutions au guidon, avec le brief technique à suivre en réunion d’équipe avant de prendre la piste.
Fabio Quartararo : « lors du test à Misano c’était très positif pour nous, ce sera un outil important »
Sur la piste autrichienne, Fabio reste pragmatique : l’avant de la M1 l’aide à stopper la moto, mais « à l’arrière, il nous manque encore beaucoup ». Pour la chasse au chrono, il identifie des points forts précis : « le 4ᵉ et le 1ᵉʳ secteur sont bons pour nous ». Les lignes droites resteront le juge de paix, mais l’équipe sait où gagner du temps.
La grosse nouveauté, c’est l’arrivée en course du contrôle de stabilité. Quartararo l’a déjà essayé à Misano : « c’était très positif pour nous ». Et de détailler : « sur l’électronique, on est un peu en retard », donc ce nouveau garde-fou logiciel sera « un outil important » pour la Yamaha, introduit au bon moment de la saison. « Je ne sais pas comment réagiront les autres, mais pour nous ce sera mieux », avance-t-il, tout en prévenant : « je ne pense pas que ce sera plus facile, juste que la moto fonctionnera un peu mieux ».
L’enjeu sécurité ? Quartararo tranche sans détour : « en termes de sécurité, non ; pour être plus rapides, oui ». Prendre tout ce qui aide à réduire l’écart, maximiser ce qui marche, et capitaliser séance après séance : c’est la ligne. El Diablo choisit la focalisation et l’efficacité à Spielberg, avec l’ambition de transformer cette évolution électronique en vrai boost de performance pour le projet M1 en MotoGP.