Départ canon attendu, frisson garanti… et pourtant, Pecco Bagnaia a vécu une course Sprint à oublier au Red Bull Ring. Troisième sur la grille, le double champion Ducati s’est loupé au lancement, a perdu des places, puis a fini par rentrer prématurément au stand. Dans le box rouge, le verdict tombe vite : pneu arrière suspect. Et les explications de Pecco confirment un scénario insoutenable.
Interrogé par Sky Sport MotoGP, l’Italien détaille la cascade de symptômes : « avant de dire quelque chose de mal, je veux attendre que Michelin me dise ce qui s’est passé. On ne peut pas l’expliquer, c’est difficile à expliquer. Dès le warm-up, j’ai ressenti quelque chose d’étrange. Au départ, j’ai dérapé brusquement sur la grille et après trois tours, j’ai complètement flingué mon pneu arrière ».
Il ajoute : « j’ai commencé à guidonner dans la ligne droite d’une manière particulière, la moto était très instable et j’ai même atteint le premier virage sans freins. À partir de là, j’ai décidé d’abandonner, car cela n’avait aucun sens. La moto tremblait beaucoup dans la ligne droite. »
Pecco Bagnaia : « après la course, Piero Taramasso de Michelin est venu demander ce qui s’était passé et nous avons discuté un moment »
Lien de cause à effet avec la glissade au départ ? Bagnaia ne l’exclut pas : « quand un pneu a si peu d’adhérence, c’est possible. Mais la même chose est arrivée à Aldeguer, qui a ensuite roulé fort. Cela pourrait être dû à une combinaison de facteurs. Quoi qu’il en soit, c’est étrange. Après la course, Piero Taramasso de Michelin est venu demander ce qui s’était passé et nous avons discuté un moment. J’ai expliqué mon sentiment, puis ils ont pris le pneu pour l’analyser, et le plus étrange, c’est que c’était le pneu de course choisi comme le meilleur du week-end. »
Le Piémontais refuse cependant de sombrer : « ce qui s’est passé aujourd’hui ne devrait pas se produire. J’avais un excellent feeling vendredi, et ce matin en EL2, j’étais très content. En qualifications, quelque chose ne s’est pas passé comme prévu, mais j’ai quand même signé le troisième meilleur temps. Ensuite, au sprint, rien n’a fonctionné, ce qui est difficile. Je reste positif, sachant que nous avons de bonnes chances dimanche. J’espère bien démarrer, on verra bien. »
Pecco décrit un arrière ingérable : « le pneu était usé au bout de trois tours, je ne pouvais plus accélérer en sortie de virage. J’ai quand même essayé d’attaquer en ligne droite, mais il avait tendance à patiner. Le contrôle de traction est intervenu et a créé ce mouvement qui a généré de l’instabilité, tout cela lié au manque d’adhérence à l’arrière. Quand il patine autant, la température monte brusquement et des bulles se forment sur le pneu. Je ne pointe personne du doigt, car je pense que personne n’aurait pu prévoir ce type de problème. Nous devons travailler pour éviter que cela ne se reproduise. Avant de dire quelque chose de mal, je veux attendre que Michelin me dise ce qui s’est passé »
Reste le dimanche pour se racheter, sur un tracé où il a gagné les trois dernières années. Le plan est clair : « si je prends un bon départ, j’aurais une chance. Nous savons que Marc était très fort hier et aujourd’hui ; c’est notre principal rival. Nous verrons demain si je serai en mesure d’attaquer. La course est longue, il faut bien gérer la situation. Je pense que le meilleur pneu à utiliser est le medium. On verra bien. »
Sprint noir, mais horizon encore rouge : si le départ est propre et que l’arrière tient, Pecco Bagnaia a de quoi remettre la GP25 sur ses rails au Red Bull Ring.
It all went the opposite of going to plan right from the beginning for @peccobagnaia 😔#AustrianGP 🇦🇹 pic.twitter.com/MiUcS7CE9Y
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More issues for @peccobagnaia as he now is in P20 😔#AustrianGP 🇦🇹 pic.twitter.com/H4oVnouHPx
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MotoGP, Autriche J2 : Grille de départ
MotoGP, Autriche J2 : classement Sprint
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