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Bagnaia

Le week-end du Grand Prix de République tchèque aura été un nouvel épisode sombre dans la saison 2025 de Pecco Bagnaia. Malgré une pole prometteuse, le double champion du monde Ducati n’a marqué que 16 maigres points : 7e lors du Sprint, 4e lors de la course principale. Le verdict est sans appel : il n’y est plus. Ni dans le rythme, ni dans la tête.

Et pendant ce temps, Marc Marquez continue son récital chez Ducati, au point de creuser l’écart sur son équipier à 168 points au championnat. Pire encore pour Bagnaia : il est troisième, dépassé par Alex Marquez, et Marco Bezzecchi (Aprilia) revient fort, à 57 points seulement.

« Il n’avait pas l’air à l’aise » … Cette phrase, simple mais lourde de sens, vient de Pol Espargaró, revenu le temps d’un week-end en remplaçant chez KTM. L’Espagnol a suivi Bagnaia de près pendant les essais libres, et son constat est implacable :

« C’est au freinage que je l’ai rattrapé. Pecco, c’était son point fort. Là, il avait l’air perdu. »

Bagnaia lui-même l’admet : il n’est plus le plus fort au freinage. Ce qui faisait jadis sa signature – la stabilité et l’autorité à l’entrée du virage – s’est évaporé. Même dans un week-end où il signe la pole, il s’effondre en course. Un schéma récurrent cette saison.

Francesco Bagnaia pilote la moto Ducati MotoGP

Un problème de sensations… et de confiance pour Bagnaia ?

Dans le box Ducati, on tente de rassurer. Bagnaia a tenu à souligner, lors du débriefing technique dimanche soir, qu’il avait ressenti des progrès au départ et à l’arrivée de la course. Mais le mal est ailleurs : la moto n°63 décroche toujours dans le tiers médian des courses, une phase critique où Marc Marquez, lui, excelle.

Même Fabio Quartararo, pourtant chez Yamaha, a pris la parole pour soutenir son rival italien, convaincu que « Pecco reviendra ». Mais le paddock MotoGP est un monde cruel : si Bezzecchi, avec une Aprilia, le devance bientôt au classement, ce sera un désaveu retentissant pour Ducati.

Il y a un an à peine, Bagnaia livrait un duel d’anthologie face à Jorge Martin. Aujourd’hui, c’est un pilote fébrile, qui part plein d’optimisme le vendredi et termine le dimanche dans le doute, qui occupe le garage rouge.

Certains parlent de pause mentale. D’autres d’un nécessaire changement technique. Mais dans une équipe où Marc Marquez brille à chaque week-end, le temps presse. Car à défaut de titre, Bagnaia joue désormais sa crédibilité. Et Ducati pourrait, à terme, se demander s’il est encore le bon pilote pour mener leur armada.

Le retour de la pause estivale s’annonce décisif. Pour Pecco, ce n’est plus une question de points : c’est une question d’âme.

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