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Brad Binder

La saison 2025 de Brad Binder tourne au cauchemar. Loin de son statut de leader KTM acquis en 2024, le Sud-Africain traverse la pire campagne de sa carrière en MotoGP depuis ses débuts en 2020. Actuellement 11e du championnat, il n’a pas réussi à accrocher le moindre top 5 cette année, une statistique glaçante pour un pilote censé porter les couleurs officielles de la marque autrichienne.

En 2024, Binder avait sauvé l’honneur d’une RC16 déjà difficile à exploiter, terminant cinquième du championnat et montant sur le podium. Mais l’arrivée tonitruante de Pedro Acosta, devenu rapidement l’attraction de KTM, a changé la donne. Là où le rookie murcien enchaîne les podiums et incarne l’avenir, Binder semble à court de solutions.

Pit Beirer, patron de KTM Motorsport, ne cache pas sa frustration : malgré des réglages variés testés par l’ensemble des pilotes, Binder et Enea Bastianini sont ceux qui peinent le plus à faire fonctionner la moto. Sous contrat jusqu’en 2026, le Sud-Africain se retrouve déjà sous pression pour défendre son avenir au-delà.

Le nom qui fait trembler Binder est celui de David Alonso, pépite colombienne de 19 ans. Champion Moto3 en 2024 après une saison hallucinante (14 victoires en 20 courses), Alonso s’est déjà imposé en Moto2 cette année, au Balaton Park. Un signal fort.

David Alonso

L’ombre de David Alonso plane au-dessus du box de Brad Binder

Selon le journaliste Simon Patterson (The Race), Alonso est un « nom que toutes les usines viseront » d’ici 2027, et KTM est sur la liste. Honda et Yamaha surveillent également ce joyau précoce, mais la filière autrichienne – toujours avide de miser sur des talents jeunes – pourrait être la rampe de lancement idéale.

Même Marc Marquez n’a pas caché son admiration pour le Colombien : « je suis amoureux de David, surtout parce que c’est ce genre de gars qui est rapide et super talentueux. Mais il a les pieds sur terre, il a du charisme. Je pense qu’il sera un grand champion… il l’est déjà, mais il sera encore meilleur à l’avenir. »

Marquez tempère toutefois l’emballement, rappelant qu’Alonso « fera des erreurs en Moto2 » et qu’il faut lui laisser du temps. Mais le ton est donné : le paddock le considère déjà comme un futur poids lourd du MotoGP.

Binder a encore une saison et demie pour inverser la tendance et prouver qu’il mérite sa place. Mais avec Acosta déjà installé, Bastianini et Viñales en quête de constance chez Tech3, et un David Alonso qui toquera bientôt à la porte, la marge d’erreur se réduit dangereusement pour le Sud-Africain.

Le message est clair : Binder doit se réinventer, sinon KTM n’hésitera pas à tourner la page et à miser sur la nouvelle génération MotoGP.

Brad Binder

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