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Pecco Bagnaia

Marc Marquez a survolé le Grand Prix d’Aragon du début à la fin. Le pilote officiel Ducati a livré un week-end parfait, enchaînant pole position, victoire en sprint et domination le dimanche. Derrière lui, on retrouvait son frère Alex Marquez mais aussi et enfin Pecco Bagnaia. Pour Carlo Pernat, consultant bien connu du paddock, cette performance confirme ce que beaucoup pressentaient : Marquez évolue sur une autre planète.

« On peut résumer le Grand Prix d’Aragon en trois formules : Marquez contre tous, tous contre Marquez, ou encore Marquez contre Marquez. Et pour moi, c’est cette dernière qui reflète le mieux la réalité. Son talent est largement supérieur au reste du plateau. Le seul qui peut lui faire perdre ce championnat, c’est lui-même », explique Pernat à GPOne.

Selon lui, si le champion espagnol ne commet pas d’erreur, le titre 2025 pourrait être scellé bien avant la dernière manche. « Je crains qu’il reste trois ou quatre courses après lesquelles le championnat sera déjà décidé. Ce serait un record », ajoute-t-il.

Du côté de Pecco Bagnaia, l’Italien semble avoir trouvé un second souffle. « Peut-être qu’il a enfin réussi à chasser Marc de son esprit. C’est un perfectionniste : tant que la moto n’est pas parfaite, il a du mal à exploiter son potentiel. Mais Marc, lui, surmonte les problèmes. Il s’en fiche, il avance », observe Pernat.

Márquez et Bagnaia

Carlo Pernat : « s’il parvient à tourner la page et à se recentrer, Pecco Bagnaia peut redevenir le pilote qu’il était »

Le consultant espère toutefois un rebond du champion 2022-2023 : « s’il parvient à tourner la page et à se recentrer, Pecco peut redevenir le pilote qu’il était. Mais soyons clairs : si Marc continue ainsi sans faute, le championnat est plié. »

Alex Marquez, quant à lui, impressionne avec une GP24 qu’il exploite à merveille. « Il a montré qu’il n’était pas juste « le frère de ». Double champion du monde dans les catégories inférieures, il démontre qu’il peut se mêler à la bagarre en MotoGP. Il est d’ailleurs deuxième au classement. C’est le seul qui, pour l’instant, peut suivre Marc, même s’il lui reste un cran en dessous. »

Pernat souligne aussi la solidité du clan Ducati, toujours aussi dominateur. « Cinq Ducati dans le top six, six dans le top dix. On revient à l’ère de la domination totale. Yamaha et Honda commencent à progresser grâce aux concessions et à leurs nouveaux recrutements techniques, mais rattraper Ducati reste une tâche titanesque. »

Il revient également sur la décision clé de Gigi Dall’Igna d’avoir parié sur Marc Marquez : « il a été critiqué, même par moi, pour avoir laissé partir Martin, Bastianini et Bezzecchi. Mais Dall’Igna ne fonctionne ni à l’émotion ni à la nostalgie. Il suit les données et agit par mérite. Aujourd’hui, on peut le dire : il a eu raison. »

Enfin, concernant les jeunes talents, Pernat ne manque pas de saluer Pedro Acosta : « il a un talent brut comparable à celui de Marquez ou Quartararo. Finir quatrième avec une KTM loin d’être parfaite, c’est remarquable. »

La prochaine étape aura lieu au Mugello, terrain de chasse des pilotes italiens. Pour Pernat, tout est encore possible : « Bagnaia, Bezzecchi, Morbidelli, Bastianini… tous peuvent créer la surprise à domicile. Mais face à ce Marquez-là, encore faut-il y croire. »

Pecco Bagnaia

 

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