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Marc Marquez

La chute de Marc Marquez à Mandalika n’a pas seulement bouleversé Ducati, elle a aussi réveillé une inquiétude plus profonde : et si le corps de la légende espagnole disait enfin stop ? C’est en tout cas la crainte exprimée par Carlo Pernat, figure historique du paddock MotoGP, connu pour son franc-parler et sa lecture des dynamiques du championnat.

Marc Marquez a chuté violemment après un contact avec Marco Bezzecchi dès le premier tour du Grand Prix d’Indonésie, atterrissant lourdement sur son épaule droite — la même qui avait été reconstruite après la série noire de Jerez 2020. D’abord rassurante, la situation a rapidement empiré : les examens à Madrid ont révélé une lésion ligamentaire complexe à la clavicule, nécessitant une opération chirurgicale.

Pour Pernat, cette blessure réveille de douloureux souvenirs :

« Sa blessure n’est pas aussi mineure qu’on le dit, et ce bras est le même qui lui a coûté quatre ans d’enfer. »

L’Italien craint que, derrière le discours rassurant de Ducati, se cache une réalité bien plus grave. “Il serait compréhensible qu’il en ait assez de souffrir”.

Pernat, pourtant admiratif du mental de Marquez, reconnaît que la fatigue physique et psychologique peut finir par avoir raison même des plus grands :

« Je suis vraiment inquiet. Je souhaite bonne chance à Marc, mais j’ai un peu peur. Il serait compréhensible qu’il en ait assez de souffrir sans cesse. »

Carlo Pernat

L’avertissement de Carlo Pernat : le corps finit toujours par parler

Le manager italien va même plus loin, évoquant un possible relâchement mental chez le sextuple champion MotoGP :

« Peut-être, même si je ne pense pas que cela puisse arriver à quelqu’un comme lui, ayant déjà atteint l’objectif d’un autre titre mondial, pourrait-il relâcher la pression un instant. Ou chercher une autre motivation. »

Des mots forts, qui traduisent le respect mêlé d’inquiétude qu’inspire Marquez dans le paddock : un pilote prêt à tout pour gagner, mais dont la résilience atteint peut-être ses limites physiques.

Chez Ducati, le discours officiel est plus prudent. Davide Tardozzi évoque un retour visé pour Valence, où Marquez pourrait tester la Desmosedici GP26. Mais la réalité médicale semble bien plus stricte : seize semaines de convalescence sont nécessaires avant tout retour sérieux en piste.

Le dilemme est clair : risquer une rechute pour un test symbolique, ou préserver l’avenir du champion pour 2026.

Même si le titre mondial est déjà sécurisé pour Borgo Panigale, l’absence prolongée de Marquez a un poids énorme — sportif, médiatique et psychologique.

Le message de Carlo Pernat résonne comme une alerte lucide et humaine :

« Ce n’est pas seulement une blessure. C’est une accumulation. Et même Marc, avec tout son courage, ne peut pas lutter éternellement contre son propre corps. »

Dans un MotoGP où la frontière entre héroïsme et obstination est souvent mince, Pernat rappelle une vérité que le MotoGP oublie parfois : les légendes ne sont pas indestructibles.

Si Marquez revient, ce sera une nouvelle démonstration de sa rage de vaincre.

Mais si, pour une fois, il choisit de se protéger plutôt que d’insister, alors ce ne serait pas un signe de faiblesse — mais le geste lucide d’un champion qui a déjà tout prouvé.

Carlo Pernat

 

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