Dans un sport où l’élite technique se dispute souvent dans l’ombre des stands, une initiative inédite est en train de prendre forme en vue de la saison 2026 : Jorge Lorenzo est devenu le coach personnel de Maverick Viñales, une collaboration qui, selon le père de Jorge, Chico Lorenzo, pourrait changer profondément la façon dont les pilotes travaillent et progressent en MotoGP.
Depuis quelques semaines, Lorenzo — triple champion du monde MotoGP et figure légendaire de la catégorie reine — s’est lancé dans un projet ambitieux aux côtés du pilote du Red Bull KTM Tech3. Loin d’être un simple coach présent les week-ends de course, Jorge est devenu l’ombre de Viñales, le suivant dans tous les aspects de sa préparation : entraînements physiques, travail sur piste, sorties en motocross… et même séances de méditation pour affiner la préparation mentale.
Chico Lorenzo a expliqué que son fils a développé sa propre méthodologie, inspirée non seulement des expériences motocyclistes mais aussi d’autres disciplines sportives et même des arts martiaux. Elle comporte une vingtaine d’exercices spécifiques visant à développer les compétences essentielles pour exécuter toutes les manœuvres requises en course.
Une ambition claire des Lorenzo : transformer Viñales en champion
L’objectif de cette collaboration est simple mais audacieux : faire de Viñales une véritable machine à victoires, capable de secouer les dominations actuelles de figures comme Marc Marquez ou les machines encore imbattables de Ducati. Selon Chicho Lorenzo, s’ils réussissent, cela pourrait créer « un avant et un après dans le sport », incitant d’autres pilotes à adopter ce modèle de travail structuré et complet.
« S’il parvient à lui transmettre l’importance de l’anticonformisme, le culte du détail et la détermination sans faille, il sera impossible pour Viñales de ne pas progresser, » a déclaré Lorenzo Sr sur GPone.com.
Ce rôle dépasse largement le coaching technique classique et s’apparente à une préparation holistique, mêlant aspects physiques, mentaux et stratégiques — une approche encore rare dans un sport où la plupart des structures se concentrent sur la moto et ses réglages.
Ce qui distingue cette initiative, c’est moins le fait que Lorenzo accompagne un pilote — toutes les grandes équipes ont des analystes et des entraîneurs — que la profondeur et l’intensité de son rôle. S’il porte ses fruits, ce partenariat pourrait non seulement propulser Viñales vers une forme de renaissance sportive, mais aussi ouvrir la voie à une nouvelle façon de penser l’accompagnement des pilotes au plus haut niveau.
Dans un MotoGP où l’expérience et le talent ne suffisent parfois pas à combler les écarts, l’arrivée d’un coach dédié comme Lorenzo — avec méthode, constance et vision à long terme — pourrait bien être révolutionnaire.
