Le Grand Prix du Qatar 2025 a offert un spectacle intense, mais c’est la sanction infligée à Maverick Viñales, rétrogradé de la 2e à la 14e place pour une histoire de pression de pneus, qui a fait grincer des dents. Dans son analyse sur YouTube, Chicho Lorenzo salue la performance de Viñales et de KTM, tout en dénonçant une règle qu’il juge absurde et destructrice pour le spectacle du MotoGP.
Le déclassement de Maverick Viñales au Grand Prix du Qatar continue de faire des vagues, et cette fois, c’est Chicho Lorenzo, père de Jorge Lorenzo et analyste toujours tranchant, qui monte au créneau. Pour lui, la pénalité infligée au pilote KTM – rétrogradé de la 2e à la 14e place pour non-respect de la pression minimale des pneus – n’est rien d’autre qu’une aberration réglementaire.
« Tous les sports ont des règles, mais cette règle est, comment dire, machiavélique. Parce qu’elle vous pénalise après avoir tout donné. Vous êtes sorti en course, vous avez risqué votre vie. Et puis quelqu’un qui n’a jamais piloté une moto de sa vie vient vous sanctionner », lâche-t-il avec amertume.
Chicho Lorenzo : « imaginez s’il avait gagné… et qu’on lui avait enlevé la victoire »
Pour Chicho, la situation est d’autant plus injuste que Viñales avait réalisé une course magistrale. Deuxième derrière Marc Marquez, il avait offert à KTM un véritable rayon de soleil dans un début de saison compliqué. « Imaginez s’il avait gagné… et qu’on lui avait enlevé la victoire. »
Mais le père de l’ancien champion du monde ne s’arrête pas là. Il pointe du doigt une dérive globale du MotoGP moderne, trop préoccupé selon lui par l’image, le « show » artificiel, et pas assez par la véritable essence de la course : « le spectacle, il réside dans le dépassement, pas dans tout l’attirail, le théâtre, les décors extérieurs. »
Et de conclure avec une phrase qui résume tout son agacement : « cette formule pour générer du spectacle en dehors de la piste est une connerie. » Sur Maverick Viñales, Chicho reste partagé. Il reconnaît l’immense potentiel du pilote, capable du meilleur comme du pire : « ce n’est pas un pilote ordinaire. Il peut briller comme un génie, puis disparaître dans l’ombre. Il lui faut toujours beaucoup de temps pour revenir. »
Lorenzo père défend ici une vision du MotoGP plus brute, plus humaine, où l’instinct et le talent doivent primer sur les algorithmes et les capteurs. Et dans ce combat, Viñales est devenu, malgré lui, un symbole.