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Chicho Lorenzo

Alors que Marc Marquez est contraint de faire l’impasse sur les deux prochains Grands Prix, Ducati se retrouve face à une question cruciale : Bagnaia peut-il réellement reprendre pied dans l’équipe ? Pour Chicho Lorenzo, la réponse dépend autant du pilote que de l’attitude de son entourage… et il ne ménage pas Davide Tardozzi.

« Quand tout va bien, Tardozzi danse. Quand ça tourne mal, il affiche une grimace de marbre. Ce n’est pas un comportement digne d’un responsable. »

C’est par ces mots que Chicho, père du champion Jorge Lorenzo et éternel franc-tireur du paddock, a résumé son exaspération face à l’attitude du team manager Ducati. Selon lui, l’équipe officielle vit au rythme de ses émotions, ce qui nuit à la stabilité de ses pilotes – à commencer par Pecco Bagnaia, désormais seul porteur des espoirs de la marque rouge en l’absence de Marquez.

Tardozzi est connu pour ses démonstrations d’euphorie dans le parc fermé. Danses, cris de joie, accolades enflammées… Un style flamboyant, qui amuse ou irrite selon les observateurs. Mais pour Chicho Lorenzo, cette extériorisation extrême est un problème.

« Il faut garder son sang-froid, éviter de passer de l’exaltation totale à l’abattement. Cette équipe doit inspirer de la solidité, pas de la versatilité émotionnelle. »

Chicho Lorenzo rend Tardozzi responsable : « Bagnaia ne peut pas s’épanouir dans une équipe où l’émotion prend le dessus sur la lucidité »

Cette critique n’est pas anodine. Elle arrive à un moment-clé de la saison : Marc Marquez est forfait pour l’Australie et la Malaisie, et c’est à Pecco de reprendre les commandes dans le box. Ducati joue gros. Et Chicho s’interroge : le camp rouge est-il préparé mentalement à cette pression ?

Le ton du père de Jorge Lorenzo est clair : il faut maintenant voir de quel bois Bagnaia est fait. Le double champion du monde MotoGP doit prouver qu’il peut assumer son statut sans l’ombre écrasante de Marquez dans le box. Mais cela exige un entourage stable, constant, mature.

« Ils attendent de voir ce qui se passera. Bagnaia doit montrer qu’il peut être leader. Mais il ne pourra pas le faire dans une équipe où l’émotion prend le dessus sur la lucidité » assure Chicho Lorenzo sur motosan.

Chicho Lorenzo ne critique pas seulement un homme. Il lance un avertissement à toute l’équipe Ducati Lenovo : pour bâtir une structure capable d’affronter les tempêtes – qu’elles soient techniques, sportives ou psychologiques – il faut  cesser de fonctionner à l’instinct, et adopter une ligne claire et sereine.

Et le timing de cette sortie n’est pas anodin : la fenêtre sans Marquez est courte, mais décisive. Si Bagnaia vacille, le ver sera dans le fruit. Et Ducati pourrait bien se retrouver en 2026 dans une situation plus instable encore.

 

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