Après des mois de rumeurs, Yamaha Pramac Racing a donc officialisé l’arrivée de Toprak Razgatlioglu en MotoGP pour 2026. Une annonce qui électrise le monde des sports mécaniques, tant le Turc suscite à la fois l’admiration et les doutes. Et parmi les voix qui résonnent, celle de Chicho Lorenzo, père de ex-pilote Jorge et analyste passionné, s’est imposée avec des déclarations sans filtre sur sa chaîne Motogepeando.
« Toprak est un pilote charismatique, un coureur qui a beaucoup d’adeptes, comme Fogarty notamment, Troy Bayliss, ou encore Ben Spies, Rea et Crutchlow, qui est aussi un compétiteur qui ne passe pas inaperçu », lance d’emblée Lorenzo. Le Turc, star incontestée du WorldSBK, a su marquer les esprits par son style spectaculaire et son audace. « C’est un pilote qui a autant de fans que Fogarty autrefois », renchérit-il.
Mais au-delà de la popularité, une question brûle les lèvres : Razgatlioglu peut-il rivaliser avec l’élite de la MotoGP ? Lorenzo apporte une réponse nuancée, s’appuyant sur une règle non écrite : le Superbike reste souvent un refuge pour ceux qui n’ont pas percé en MotoGP. « Le Superbike est une chance de continuer à courir pour de nombreux pilotes qui n’ont plus leur place en MotoGP. […] Nous avons deux exemples : Max Biaggi, champion 250 cc, et Carlos Checa, qui n’était pas non plus champion, mais qui a couru en 500 cc pendant la majeure partie de sa carrière, a remporté une victoire, puis est passé en Superbike et est devenu champion du monde. »
L’histoire et les statistiques sont contre Toprak Razgatlioglu
Un constat qui le pousse à émettre un pronostic sans appel sur les chances de Toprak : « disons qu’avec les chiffres, ce jeune homme a 99 % de chances de ne pas devenir champion du monde, ou de ne pas remporter beaucoup de victoires. C’est ce que je pense. »
Malgré ce scepticisme, Chicho Lorenzo salue l’apport de pilotes spectaculaires comme Razgatlioglu. « Ce que j’aime, c’est voir du vrai pilotage », confie-t-il, citant des légendes du spectacle : « nous avons toujours eu des pilotes qui faisaient le spectacle sur la piste, comme Miller. Nous avions Randy Mamola, un pilote qui fut quadruple vice-champion du monde à son époque. »
Les statistiques sont contre lui, mais Toprak a déjà prouvé qu’il aimait défier les pronostics. Reste à savoir si son talent brut suffira à bousculer l’ordre établi en MotoGP. Une chose est sûre : tous les regards seront braqués sur ce duel entre l’audace turque et la froide réalité des chiffres. Rendez-vous en 2026 pour le grand verdict.