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Pecco Bagnaia

Après onze Grands Prix, Francesco « Pecco» Bagnaia pointe déjà à 147 points de son coéquipier Marc Marquez, flamboyant leader du championnat du monde MotoGP. Si l’Espagnol enchaîne les victoires, le champion sortant de Ducati peine à retrouver son niveau et s’enlise dans une crise technique et psychologique qui commence à inquiéter au plus haut niveau de l’usine de Borgo Panigale.

Sur un Sachsenring glissant, Bagnaia a vécu un week-end contrasté. Douzième seulement lors du Sprint disputé sous la pluie, il a sauvé un podium dimanche dans une course sèche… mais surtout grâce aux nombreuses chutes devant lui.

« Cette année, peu importe que je parte devant ou derrière – je finis toujours troisième, mais ça ne me sert à rien, » lâchait Bagnaia, désabusé, dans le paddock allemand.

Présent en Allemagne en l’absence de Gigi Dall’Igna resté en Italie pour fêter son anniversaire, le PDG de Ducati, Claudio Domenicali, ne cache plus sa préoccupation face à la situation de son pilote officiel : « si j’avais su exactement ce qui cloche et trouvé la solution, je l’aurais donnée depuis longtemps, » confiait-il à Sky Italia. « Apparemment, le problème n’est pas si simple. »

L’ingénieur bolognais explique que malgré l’introduction d’un nouveau cadre au Sachsenring pour tenter de changer le ressenti de Bagnaia, les sensations demeurent floues : « on ne peut pas tout mesurer. Il faut essayer des changements, encore et encore, jusqu’à trouver une direction. C’est ce que font les gars en ce moment. »

Photo de couverture de l'actualité : Claudio Domenicali

Claudio Domenicali : « l’affaire Pecco Bagnaia nous inquiète toujours un peu »

Contrairement à Marquez ou Di Giannantonio, Bagnaia a fait le choix de conserver le même package aérodynamique depuis le début de saison, refusant d’introduire trop de variables supplémentaires dans sa recherche de feeling sur la roue avant. Une prudence qui n’a pas empêché une débâcle sous la pluie samedi, où son retard sur le peloton a sidéré Domenicali :

« Il se plaignait de choses trop graves, comme si quelque chose de fondamental ne fonctionnait pas. Pecco est pourtant celui qui a gagné la dernière course sur le mouillé. Il y a donc un problème quelque part. »

Selon Domenicali, la multiplication des essais pour trouver une solution peut paradoxalement nourrir la perte de confiance : « ces tests constants ne contribuent pas vraiment à instaurer la confiance. Mais sans confiance, on tourne en rond. L’affaire Pecco nous inquiète toujours un peu. »

Malgré la crise, l’entente entre Bagnaia et son équipe demeure solide, comme l’assure le champion italien du MotoGP : « Claudio est vraiment de mon côté. On discute beaucoup après chaque course. Il veut tout savoir. Après la course, il est venu me voir pour me donner un petit coup de pouce – j’ai beaucoup apprécié. »

« Mais je veux me battre à nouveau pour les premières places, comme je l’ai toujours fait en tant que pilote d’usine. »

Pecco Bagnaia espère un rebond dès la prochaine manche à Brno, un circuit qui lui rappelle toutefois de mauvais souvenirs. En 2020, il y avait lourdement chuté lors des essais, se fracturant la jambe gauche.

La pression est désormais maximale pour Ducati pour trouver rapidement la clé du mystère Bagnaia.

Francesco Bagnaia

 

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