À l’aube du Grand Prix de Grande-Bretagne 2025 à Silverstone, Raul Fernandez se retrouve face à un tournant décisif dans sa carrière en MotoGP. Bien que lié contractuellement à Aprilia jusqu’en 2026, le pilote espagnol n’échappe plus aux doutes ni aux critiques, notamment celles de son propre patron d’équipe, Davide Brivio, qui commence à perdre patience.
Dans des propos relayés par crash.net, Brivio a confirmé que le contrat de Raul sera respecté, mais le temps presse pour justifier sa place sur la grille en 2026 : « il n’y a pas de date ni d’ultimatum, mais il est clair que Raul doit réagir – et il doit le faire lui-même. »
Une manière polie de dire que le sursis ne durera pas éternellement, surtout dans une structure où Ai Ogura, promu directement du Moto2, brille déjà plus régulièrement que son coéquipier.
Raul Fernandez répond : « je viens ici pour m’amuser, pas pour l’argent »
De son côté, Raul Fernandez ne se défile pas. Son discours est honnête et désarmant : « je ne pense pas à un délai. Je ne veux pas vivre une telle situation. J’ai une très bonne équipe et une excellente usine. Mais j’ai aussi besoin d’être heureux. »
Et d’ajouter, avec un ton sincère qui tranche avec la dureté du paddock : « je ne suis pas ici pour gagner de l’argent. L’argent est une conséquence, mais je viens ici pour m’amuser ». Des mots courageux, mais qui pourraient être insuffisants s’ils ne sont pas accompagnés de résultats, surtout dans une saison aussi serrée.
Classé 18e du championnat, avec une carrière MotoGP qui stagne depuis quatre saisons, Fernandez n’a jamais mieux terminé qu’à la 16e place finale d’un championnat. Mais au Mans, il a enfin montré des signes de réveil : 10e lors du Sprint 7e du Grand Prix, son meilleur résultat en 2025. Des progrès notables après les essais de Jerez.
S’il confirme à Silverstone, il peut sauver son avenir — et prouver à Brivio qu’il mérite pleinement sa place pour 2026. Le message est limpide : Aprilia ne veut pas pousser Raul vers la sortie… mais ne le retiendra pas à tout prix. Dans un marché des pilotes agité, où les talents et les options ne manquent pas, Raul Fernandez n’a plus le luxe de prendre son temps. À Silverstone, chaque tour pourrait être un CV à ciel ouvert.