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Alex Marquez

Le scénario 2026 semblait écrit : Marc Marquez allait mener le développement de la Ducati GP26, la marque capitalisant sur le génie du champion en titre. Mais coup de théâtre à Bologne : Davide Tardozzi a annoncé qu’Alex Marquez deviendrait finalement le pilote de référence pour le développement de la nouvelle Desmosedici, celui sur lequel s’appuiera Pecco Bagnaia pour retrouver sa pleine compétitivité. Une décision surprenante… mais loin d’être illogique.

Ducati aurait en effet retenu la leçon Honda : ne pas construire une moto uniquement pour un extraterrestre. Comme le résume sur Todocircuito Oscar Haro, ex-directeur sportif de LCR Honda, qui connaît bien les deux frères :

« Ducati a compris que l’approche de Marc pour développer une moto n’est pas la bonne. C’est exactement ce qui nous est arrivé chez Honda. »

À l’époque, la Honda RC213V était devenue un instrument exclusif, presque injouable pour quiconque n’était pas Marc Marquez. Et Honda a mis des années à sortir du fossé creusé par cette dépendance.

Haro insiste : Marc est trop fort pour être un bon guide technique pour l’ensemble de l’équipe : « il masque totalement les défauts de la moto. Il arrive à faire fonctionner ce qu’un pilote normal ne peut pas faire fonctionner. »

Une moto mise au point sur un tel talent risquerait d’abandonner l’équilibre qui fait aujourd’hui la force de Ducati.

Alex Marquez, le pilote « vérité » : « Ducati veut quelqu’un qui sait ce qu’il fait et qui dit clairement ce qui va et ce qui ne va pas »

Dans cette équation, Alex Marquez devient essentiel. Précis, rigoureux, constant, il révèle les forces et les faiblesses d’une machine, là où Marc contourne les défauts avec un style d’un autre monde.

Haro valide totalement ce choix : « Alex est extrêmement précis dans la mise au point. Ducati veut quelqu’un qui sait ce qu’il fait et qui dit clairement ce qui va et ce qui ne va pas. »

Il devient donc l’équilibre entre le génie de Marc et les besoins du reste de la flotte Ducati : Bagnaia, Aldeguer… et les futurs talents.

Le discours fait écho à celui de Dani Pedrosa, témoin direct de l’évolution de Honda : « peu importe les réglages, Marc fera le même chrono. C’est un handicap pour les ingénieurs : ils se perdent facilement. »

Pedrosa a souffert d’une moto devenue exclusive, radicale, inaccessible. Ducati veut éviter cela à tout prix. La marque semble vouloir une version optimisée pour les pilotes “humains” et une version adaptée à l’extraterrestre n°93.

Une manière de tirer profit de Marc… sans hypothéquer l’avenir de l’ensemble de l’équipe. Et un nouveau rôle inattendu pour Alex Marquez : devenir le gardien de l’identité Ducati. Un coup dur pour Pecco Bagnaia dont le sort a été scellé par Davide Tardozzi lorsqu’il a défini Alex Marquez comme « une référence pour Bagnaia »…

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