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Ducati

Pecco Bagnaia est le candidat au titre MotoGP 2022 pour Ducati, mais Gigi Dall’Igna sait qu’il faut une situation particulière pour combler l’écart.

Luigi Ciamburro de Corsedimoto

Au Red Bull Ring, Ducati a confirmé qu’il pouvait jouer le titre en Championnat du Monde MotoGP. Le titre Constructeurs ne suffit plus, même s’il s’agira du troisième succès d’affilée pour l’équipe de Gigi Dall’Igna. Pecco Bagnaia veut mettre la main sur le championnat des pilotes mais doit combler un écart de 44 points, qu’il a accumulé en raison d’erreurs, de problèmes techniques et d’un épisode malheureux qui a marqué la première partie de la saison. Comme à Barcelone, où Taka Nakagami l’a fait tomber au départ en le frappant par derrière. Ce sont des épisodes de course, mais les chutes au Qatar, Sachsenring et au Mans ne peuvent être justifiées.

En 13 courses, le constructeur Borgo Panigale a récolté 8 victoires, 10 pole positions, 19 podiums, dépassant Aprilia au classement par équipe après la victoire de Pecco en Autriche. Mais il poursuit Fabio Quartararo à  44 points et Aleix Espargarò à 12, alors qu’il reste sept manches à disputer à la fin de ce passionnant Championnat du Monde MotoGP. « C’est un vainqueur en série, quand il commence à gagner des courses, il en gagne pas mal – a déclaré le directeur général de Ducati Corse après sa victoire à Zeltweg -. Je dois le féliciter, ce n’était pas facile, le pneu avant tendre était le plus sûr mais pas le plus performant et il s’en est bien tiré ».

Avec des températures plutôt fraîches et le danger imminent de pluie, le pilote piémontais a adopté le soft à l’avant par sécurité. Les derniers tours étaient compliqués, à tel point qu’il risquait d’être rattrapé par un Fabio Quartararo perturbateur, capable d’une belle remontée malgré le terrain difficile du Red Bull Ring et les problèmes habituels de la Yamaha YZR-M1.

MotoGP, Gigi Dal'Igna

Gigi Dall’Igna : « ce serait bête qu’un pilote Ducati agace sans raison Peeco Bagnaia« 

La force de Ducati réside également dans sa capacité à aligner huit GP Desmosedici, ce qui lui permet d’accumuler des points en continu. Mais la magie de cette vague rouge réside dans la possibilité de mettre en place huit machines capables d’être compétitives et de satisfaire le réglage requis par chaque pilote individuellement. Pour se faire une idée de la puissance de feu de Ducati, il suffit de regarder les performances des autres équipes satellites (LCR, Tech3, RNF), qui sont clairement essoufflées par rapport aux différents Bastianini, Martin, Zarco, Marini et Bezzecchi.

Il reste un talon d’Achille, le classement des pilotes. Contre Fabio Quartararo il ne faut pas faire d’erreurs et Pecco Bagnaia en a fait trop jusqu’à présent, la prochaine pourrait être fatale. Interdiction de se tromper d’ici à Valence, la reprise est déjà compliquée et ne peut se permettre d’être encore ralentie. Le fait est que le vice-champion Ducati n’est sur le podium qu’en tant que vainqueur cette saison MotoGP. Un signe clair qu’un équilibre parfait n’a pas encore été atteint.

Davide Tardozzi n’exclut pas les ordres d’équipe pour les prochaines courses, Gigi Dall’Igna penche pour une stratégie plus voilée : « je pense qu’on ne peut pas se concentrer uniquement sur notre force, mais qu’il va falloir créer une situation particulière », a déclaré le stratège Vénitien. à ‘La Gazzetta dello Sport’. « Vu de chez nous il va falloir faire les choses au mieux… On peut déjà dire qu’il ne faut pas déranger Pecco, ce serait bête qu’un pilote Ducati l’agace sans raison ».

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