Dans le cadre d’un Grand Prix de Malaisie qui fera goûter à Pecco Bagnaia encore une fois les délices de la Q1, le directeur sportif de Ducati Mauro Grassilli a coupé court aux rumeurs d’un échange choc entre Francesco Bagna** et Fabio Di Giannantonio pour 2026.
La tempête médiatique s’était amplifiée après le retour en grâce en forme de feu de paille de Bagnaia à Motegi, où le double champion du monde avait semblé retrouver son autorité en piste — grâce, ironie du sort, à des composants plus anciens de la Desmosedici. Mais depuis, la magie s’est envolée. Zéro point en plusieurs courses, un moral en berne, et une quatrième place désormais fragile au championnat : le doute s’est insinué jusque dans le box officiel.
Face aux spéculations croissantes, Grassilli a tranché avec fermeté lors d’une interview à Sky Italia :
« La situation est très claire. Pecco est un pilote Ducati et il le restera l’année prochaine. Il courra avec l’équipe d’usine, point final. »
Un message clair, presque autoritaire, adressé à ceux qui imaginaient déjà une recomposition interne façon “grand ménage d’hiver”. Ducati veut stabilité et cohérence, pas de révolution.
En parallèle, Grassilli a tenu à rassurer sur l’avenir de Fabio Di Giannantonio, dont la progression au sein du team VR46 impressionne le paddock.
« Diggia est un pilote d’usine, soutenu par Ducati, et il le restera. Nous avons lancé un projet solide avec l’équipe VR46, et il sera confirmé à 100 %. »
Actuellement sixième au championnat, auréolé d’une superbe deuxième place à Phillip Island, “Diggia” s’affirme comme une confirmation du plateau 2025. Sa fluidité de pilotage, son calme et sa régularité en font désormais un candidat crédible au top-5 mondial, voire plus si la GP25 continue de progresser.

Grassilli veut éviter les fractures internes chez Ducati
Mais la surprise du jour vient du nom lâché par Grassilli : Nicolo Bulega. Le champion du monde Supersport, aujourd’hui star montante du WorldSBK, pourrait bien être le prochain à enfiler le cuir rouge.
« Il testera la MotoGP le 31 octobre. Ensuite, nous déciderons ensemble s’il participera à Portimão », a confié Grassilli.
Une phrase lourde de sous-entendus. Si le test est concluant, Bulega pourrait faire ses débuts à Portimão et Valence, possiblement en remplacement temporaire de Marc Marquez, convalescent après une opération de l’épaule.
Grassilli a également donné des nouvelles du champion espagnol, dont le calendrier de récupération est désormais bien défini :
« Marc doit rester complètement immobilisé pendant quatre semaines. Ensuite viendra une phase de rééducation d’environ une semaine, avant de reprendre l’entraînement physique. L’objectif est qu’il soit prêt pour les tests officiels de Sepang, en février. »
Un retour programmé pile pour le lancement de la saison 2026, dans une équipe Ducati qui comptera sur son charisme et son agressivité naturelle pour relancer la dynamique rouge.
Entre les doutes de Bagnaia, l’éclosion de Di Giannantonio et l’ombre grandissante de Bulega, Ducati redéfinit ses priorités.
Grassilli veut éviter les fractures internes : « notre force, c’est la continuité. Nous avons des talents incroyables, et nous devons les faire grandir dans un environnement stable. »
Pour la marque de Borgo Panigale, le message est limpide : Ducati ne cède pas à la panique. Elle se recentre sur l’essentiel — la performance, la loyauté, et la préparation de l’avenir.
La scène est désormais prête pour un 2026 incandescent, où l’armada rouge — Bagnaia, Marquez, Di Giannantonio, et peut-être Bulega — pourrait incarner à elle seule la moitié du plateau des favoris.
































