Pecco Bagnaia traverse une zone de turbulences particulièrement violente. Le double champion du monde Ducati vit un début de saison 2025 bien loin de ses standards. À Silverstone, après une 6e place au Sprint, il a abandonné dès les premiers tours de la course principale, mettant une nouvelle fois en lumière les failles de la Ducati GP25.
« Je n’ai pas pris un très bon départ, mais après la chute de Marc, j’étais devant avec Fabio et on avait creusé l’écart. Le feeling était bon… puis le drapeau rouge est tombé. À partir de là, plus rien n’a fonctionné », résume-t-il. Un pneu arrière neuf monté pour le restart, et soudain, l’adhérence s’évapore. « La roue arrière a commencé à patiner. Dans le virage 9, puis dans le 7… C’était ingérable. »
La dégringolade se confirme dans les chiffres : zéro point au Mans, quatre à Silverstone, et 72 points de retard au classement général derrière un Marc Marquez désormais leader du championnat. Mais là encore, l’illusion ne dure pas : « Marc a réussi à masquer le problème. Il a fait un travail fantastique avec notre moto, mais la difficulté est là. »
Pecco Bagnaia : « de 2021 à 2024, j’ai toujours eu la même sensation. Plus maintenant »
Le vrai nœud du problème, c’est la GP25. « De 2021 à 2024, j’ai toujours eu la même sensation. Plus maintenant. C’est la première fois que je ne sens plus la roue avant… Et c’est un énorme problème pour mon style de pilotage. »
Ducati semble avoir perdu son cap technique, et même Gigi Dall’Igna peine à identifier la faille. « Peut-être qu’eux-mêmes ne comprennent pas pourquoi la moto, pourtant très proche de celle de l’an dernier, ne fonctionne plus pareil. »
Bagnaia tire la sonnette d’alarme : « on est dans le flou. Les autres avancent, nous on stagne… voire on recule. Il faut réagir. Vite. » Alors, simple passage à vide ou début de la chute du géant rouge ? Le Grand Prix d’Aragon MotoGP sera bien plus qu’un rendez-vous : il sera un verdict.