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Johann Zarco

Il s’appelle Marco Rigamonti, il travaille depuis un moment chez Ducati et c’est le chef mécanicien de Johann Zarco, pilote Pramac en MotoGP. On assure au sein de la marque que le Français sera bientôt renouvelé pour 2023, sa déception de Silverstone – où il s’était donné de solides moyens de concrétiser enfin, avant la chute – n’entrant nullement en ligne de compte. Le binôme devrait donc prolonger sa cohabitation et, dans un entretien vérité, l’Italien révèle une relation tout aussi humaine que professionnelle, avec un caractère particulier du tricolore qu’il nous décrit ainsi…

Johann Zarco pèse deux titres mondiaux en Moto2, avec 15 victoires et 30 podiums, mais en MotoGP, s’il a de beaux accessits à révéler, il n’y pas de réalisation à montrer. Une situation qui pèse assurément et son chef mécanicien le reconnait bien volontiers en précisant : « l’absence de victoire signifie qu’il n’y a pas de projecteur sur lui ». Certes, mais notre Zarco a aussi une propension naturelle à se déplacer dans l’ombre. Sur GPOne, son complice dans le box Marco Rigamonti dit : « en tant que personne, Johann est très timide et a du mal à exprimer ses sentiments. Il a également du mal à vous faire comprendre ce dont il a besoin. Il a l’habitude de demander peu et de se remettre en question ».

L’Italien touche alors un aspect essentiel de la carrière du Français : « c’est une chose positive car c’est bien pour un pilote de s’adapter, mais à mesure que vous devenez plus compétitif, il est important de coudre la moto sur vous. Cela a été une limite dans sa croissance, il s’est toujours adapté ». Mais avec le temps, le chef mécanicien a appris à décoder son champion : « maintenant, nous comprenons ce dont il a besoin et quand il exprime son malaise, il est plus facile grâce à l’expérience de le comprendre ».

Johann Zarco, Prima Pramac Racing, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

Johann Zarco hésite à vous demander des modifications, chez Ducati on le surnomme le roi de la traction

Johann Zarco a aussi une spécificité en termes de pilotage qui est identifiée chez Ducati : « nous l’appelons le roi de la traction, il sait très bien utiliser le pneu arrière, il trouve toujours beaucoup d’adhérence. Au début, il manquait de freinage, mais cette année, il a fait un bon pas. Il doit encore travailler dans ce domaine, mais dans la gestion du gaz, il est très bon. Johann pilote avec l’arrière. Il ne se plaint jamais de l’avant, il est très concentré sur le grip derrière ».

Bienveillant, et aussi attaché à la réussite de son pilote, celui qui a travaillé par le passé avec Iannone et Biaggi avoue le pousser hors des sentiers battus pour l’amener à progresser encore et toujours : « je le pousse parfois à prendre des risques au niveau des réglages, car il se remet toujours en question à travers le pilotage. Il hésite à vous demander des modifications. Cependant, il n’est pas juste de toujours tout demander au pilote. Il doit se donner à 100 %, mais nous devons aussi remettre en question notre travail ». Une conclusion montre que Johann Zarco est entre de bonnes mains. Il ne manque plus que ce satané succès en MotoGP.

Johann Zarco, Prima Pramac Racing, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

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