Marc Marquez est de retour au sommet, et cette fois, il ne laisse aucune place au doute. Le week-end dernier au Grand Prix d’Aragon, l’octuple champion du monde a livré une véritable démonstration de force, écrasant la concurrence avec une aisance qui rappelle ses plus grandes années. Maître absolu du MotorLand, Marquez y a signé sa septième victoire en catégorie reine, consolidant un peu plus son statut de légende sur ce tracé.
Dès les essais libres, le ton était donné : le numéro 93 était tout simplement intouchable. La pole position a suivi, avec deux dixièmes et demi d’avance sur son frère Alex, et un Sprint remporté avec autorité malgré un départ prudent. Dimanche, un envol impeccable l’a propulsé en tête dès le premier virage. La suite ? Une gestion de course clinique, une victoire avec plus d’une seconde d’avance, et une avance portée à 32 points au championnat.
Après trois courses en demi-teinte — une chute en Espagne, puis des défaites face à Zarco et Bezzecchi —, Aragon marque un retour à la normalité, ou plutôt, au règne attendu de Marquez sur sa Ducati d’usine. Son objectif est clair : reprendre la couronne mondiale, et pourquoi pas, devenir le champion MotoGP le plus capé de l’ère moderne en égalant avant de dépasser Valentino Rossi.
« Marc Marquez dit toujours qu’il a tort, qu’il a fait une erreur, qu’il ne vous a pas donné les bonnes instructions »
Mais au-delà des statistiques, c’est l’homme derrière le casque qui impressionne Marco Rigamonti, son chef d’équipe chez Ducati : « son caractère, son aisance avec les gens… On s’attend à un pilote VIP, quelqu’un qui a tout gagné. On le croit donc parfait, mais on se trompe. »
Rigamonti confie avoir été surpris par la simplicité et l’humilité du champion MotoGP : « il dit toujours qu’il a tort, qu’il a fait une erreur, qu’il ne vous a pas donné les bonnes instructions. Il salue tout le monde, remercie tout le monde… Il faut que ce soit comme ça, mais ce n’est pas si courant. »
Et de conclure avec une touche humaine inattendue : « il aime aussi rire et plaisanter, donc nous apprécions aussi de travailler avec lui d’un point de vue humain. »
Si Marquez continue sur cette lancée, difficile d’imaginer qui pourrait enrayer sa marche vers un neuvième titre mondial. Aragon n’était peut-être que le début de la grande reconquête.
