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Chez Ducati, la lune de miel est bel et bien terminée. L’alliance entre Francesco Bagnaia et la firme de Borgo Panigale, autrefois symbole de perfection italienne, s’est transformée en un mariage de raison qui vacille sérieusement. Les tensions sont désormais ouvertes, et la marque rouge commence à planifier 2027 sans son double champion du monde.

Depuis le début de la saison 2025, Bagnaia navigue à vue. La GP25 ne lui répond plus, et malgré les efforts de Ducati pour lui redonner du confort — notamment avec des pièces issues de la GP24, la moto de ses triomphes — rien n’y fait.

Il avait semblé renaître à Motegi, signant un doublé magistral, mais les cauchemars de Mandalika et Phillip Island l’ont replongé dans le doute. Deux zéros consécutifs, des chutes étranges, et surtout une moto qui, selon lui, ne tourne plus comme avant.

« Je n’ai plus rien à prouver à Ducati après Motegi », a lâché Bagnaia, amer, devant la presse. Une phrase lourde de sens, qui aurait glacé l’atmosphère dans le box rouge. Selon La Gazzetta dello Sport, la relation avec Luigi Dall’Igna serait désormais « difficile et compromise ».

Face à un champion désabusé et un garage sous tension, Ducati regarde déjà vers l’avenir. Et cet avenir a un nom : Pedro Acosta.

Le prodige espagnol de 21 ans, actuellement chez KTM, est la priorité absolue pour 2027. Ducati rêve de l’associer à Marc Marquez, créant ainsi une paire au potentiel explosif — le futur et la légende dans la même écurie.

Acosta, qui avait tenté de quitter KTM en 2024 en proposant 1,5 million d’euros pour racheter son contrat, verrait d’un bon œil un transfert vers Borgo Panigale. Il a déjà confié à ses proches qu’il « aimerait piloter une Ducati et travailler avec Marquez ».

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Les autres cartes du jeu Ducati pour l’après Bagnaia

Mais le plan B n’est pas moins séduisant.

Fermin Aldeguer, déjà sous contrat avec Ducati jusqu’en 2026, s’impose comme un candidat naturel. Sa première saison chez Gresini impressionne les ingénieurs de Bologne.

En parallèle, David Alonso, pépite colombienne du Moto2, attire aussi les regards. Marquez lui-même a glissé un mot à la direction : « ce garçon a quelque chose de spécial. »

Enfin, Fabio Quartararo reste une option de prestige. Si Yamaha échoue à lui offrir une machine compétitive d’ici 2026, le Français pourrait être le coup médiatique parfait pour Ducati.

Bagnaia, qui a longtemps incarné la loyauté et la rigueur Ducati, semble épuisé mentalement.

Selon Mat Oxley, les prochains débriefings entre le pilote et ses dirigeants s’annoncent « difficiles et tendus ». Les ingénieurs ne comprennent pas ses plaintes, lui ne comprend plus sa moto.

Résultat : un champion démotivé, un constructeur frustré, et une fracture désormais visible à tous les niveaux.

Le message est clair : si la réconciliation échoue, Ducati passera à autre chose. Et cette autre chose, c’est Pedro Acosta, le phénomène espagnol prêt à tout casser.

Avec Marquez comme mentor et Bagnaia sur la sellette, Ducati prépare un avenir plus explosif, et peut-être plus instable que jamais.

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