pub
Pecco Bagnaia

Le week-end dernier à Brno, Pecco Bagnaia semblait prêt à jouer la gagne sur la course Sprint. Qualifié en pole pour la 12e manche de la saison 2025, le double champion du monde MotoGP était en position idéale pour viser au minimum un podium. Mais dès le cinquième tour, tout a basculé : Pecco a brutalement ralenti, laissant passer plusieurs pilotes, visiblement perturbé par un message d’alerte sur son tableau de bord.

Ce message indiquait une pression trop basse du pneu avant – un avertissement qui, dans le contexte actuel du règlement technique MotoGP, peut déboucher sur une pénalité automatique. Convaincu d’être en infraction, Pecco a ralenti pour tenter de minimiser les risques. Il finira septième, frustré et persuadé d’une sanction inévitable.

Mais après la course, l’analyse des données a révélé toute autre chose : le message d’alerte était erroné. Le coupable ? Un bug électronique survenu… dès le tour de mise en grille.

Dans le dernier épisode de la série « Inside » de Ducati, Gabriele Conti, ingénieur électronique de l’équipe, a reconnu publiquement la faute de l’usine italienne.

« Nous avons rencontré un souci électronique pendant le tour de mise en place. Sur la grille, on a tenté une correction. On pensait avoir réglé le problème, mais en réalité, cela a généré une autre défaillance invisible. »

Résultat : la moto de Pecco a continué à envoyer une alerte erronée sur la pression du pneu avant, alors qu’aucune infraction réelle n’existait.

Pecco Bagnaia

« Il était impossible pour Pecco Bagnaia de gérer le problème en pleine course. Nous sommes désolés »

« Ce message parasite a complètement perturbé Pecco. Il était impossible pour lui de le gérer en pleine course. Nous sommes désolés. La performance était là, mais l’erreur vient de nous. Je lui présente mes excuses » lit-on sur crash.net.

Le même type d’alerte a également touché Marc Marquez pendant le Sprint. À la différence près que dans son cas, la pression du pneu avant était bel et bien trop basse. Malgré cela, l’Espagnol a su maîtriser la situation, remportant la course. Un premier signal d’enquête a même été déclenché à tort par le système de contrôle des pneus de la direction de course, mais a rapidement été levé.

Ce couac technique pourrait sembler anodin, mais il illustre la fragilité extrême du système électronique en MotoGP actuel, où la moindre alerte peut conditionner les choix du pilote — et l’issue d’une course.

Sans cette erreur, Bagnaia avait le rythme pour jouer la gagne ou, à minima, signer un podium précieux au championnat. À ce niveau de compétition, un simple bug logiciel peut coûter des points capitaux dans la course au titre.

Pecco Bagnaia

 

 

Tous les articles sur les Pilotes : Francesco Bagnaia

Tous les articles sur les Teams : Ducati Team