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Ducati

Ducati règne en maître sur le MotoGP, et après un Grand Prix du Mugello triomphal avec trois motos rouges sur le podium, le PDG Claudio Domenicali ne se repose pas sur ses lauriers. L’Italien a déjà les yeux rivés sur l’avenir, avec un projet audacieux : une Ducati Academy pour faire éclore les prochains talents italiens de la course moto. Dans une interview, Domenicali dévoile sa vision d’une usine à champions « Made in Borgo Panigale ».

La messe est dite : Ducati écrase tout, encore et encore. Trois motos rouges sur le podium du Mugello, un circuit qui leur appartient presque autant qu’à Valentino Rossi dans les années 2000. Pourtant, au sommet de ce royaume italien, Claudio Domenicali ne se repose pas sur ses lauriers. Pas question de célébrer à l’italienne en sirotant un lambrusco. Non, le PDG de Ducati vise déjà le MotoGP de demain, avec une idée bien huilée : une académie maison pour former les futurs champions.

« Il pourrait peut-être y avoir davantage de jeunes pilotes talentueux, mais ils sont là », lance Domenicali, pas vraiment convaincu que la relève italienne soit prête à reprendre le flambeau. Comprendre : on a du mal à trouver un futur Pecco ou un nouveau Dovi dans le vivier actuel.

Alors, pourquoi ne pas construire sa propre pépinière ? Une sorte de VR46 Academy version Panigale, sans les casquettes jaunes ni les ranchs poussiéreux, mais avec des motos identiques, des coûts compressés et, surtout, le logo Ducati en lettres capitales partout.

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Domenicali : « chez Ducati, nous réfléchissons à la possibilité de contribuer au projet avec notre propre académie »

« Nous réfléchissons à la possibilité de contribuer au projet avec notre propre académie », glisse sur GPOne Domenicali, comme s’il ne s’agissait que d’une idée en l’air. Mais les discussions sont déjà en cours avec la fédération italienne. Traduction : les fondations sont coulées, il ne manque plus que les juniors.

Pendant que Domenicali imagine l’avenir, le présent continue de lui faire suer sous le costard. Le duel Marquez-Bagnaia, aussi intense qu’un film de Scorsese, l’a visiblement mis sur les nerfs.

« Très émouvants, mais aussi inquiétants », résume-t-il à propos des premiers tours. Et on le comprend : deux ogres Ducati qui s’écharpent à 350 km/h, ça a de quoi faire trembler même un PDG blindé.

Heureusement, tout le monde est resté sur ses roues, ce qui suffit à Domenicali pour parler de « succès immense ». Un podium rouge sang, certes. Mais pas rouge Pecco. Quatrième à domicile, éjecté du podium par Alex Marquez et Fabio Di Giannantonio, Bagnaia a eu droit à une défense en règle du boss : « Pecco s’est senti très bien dans les premiers tours, je pense qu’il a bien fait de piloter ainsi. C’était une démonstration impressionnante de son style, de son talent et de son sens du spectacle. »

En attendant que l’académie Ducati produise le prochain phénomène, Marc Marquez continue de vampiriser la scène, et Domenicali rêve d’un futur où les jeunes pousses sortent directement de la chaîne de montage Ducati, prêtes à conquérir le MotoGP.

Photo de couverture de l'actualité : Claudio Domenicali

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