MotoGP, Espagne, Jerez : Ai Ogura en quête de rédemption…

La saison MotoGP atteint un point important cette semaine, alors que les participants au Championnat du monde, dont Ai Ogura, convergent vers l’extrémité sud de la péninsule ibérique, à Jerez, pour le Grand Prix d’Espagne, 5e manche du calendrier, mais aussi pour le test du lundi suivant. 

Pour le rookie de l’équipe Trackhouse MotoGP, Jerez, où il a déjà couru huit fois, quatre fois en Moto3 et quatre fois en Moto2, a été un bon terrain de chasse ces dernières années. Le jeune homme de 24 ans, originaire de Kiyose, Saitama, au Japon, s’est imposé ici en 2022, dans la catégorie Moto2, et en 2017, alors qu’il faisait ses classes dans le Championnat du monde CEV Moto3. Il est également monté sur le podium en Moto3 et a donc l’habitude de ce circuit qui récompense à parts égales la précision et l’agressivité dans un mélange de virages serrés à fort freinage et de courtes lignes droites. Il est important de maximiser les performances des pneus, car le revêtement de Jerez, bien que peu résistant à l’usure, soumet les gommes Michelin à des charges élevées.

Mais sans remonter si loin dans le passé, les performance du numéro 79 cette année ne cessent d’être étonnantes, même si le Grand Prix du Qatar constitue à cet égard la première exception, avec seulement le point de la 15e place récolté dans la course principale, après avoir terminé 7e du Sprint.

« A partir de la moitié de la course, j’ai perdu l’adhérence de l’avant et je ne pouvais plus rien faire. Je pense que je n’ai pas bien géré le pneu avant dans les six ou sept premiers tours, car j’étais concentré sur l’arrière et je ne me souciais pas assez de l’avant. De vendredi à samedi, j’ai fait un grand pas en avant, mais il semble que mon style de pilotage n’était pas vraiment bon pour les 22 tours. Je n’avais pas d’autre moyen de faire un bon chrono après avoir fini le pneu, tout était figé. Ce n’était tout simplement pas assez bon de mon côté. »

Après cette relative contre-performance, le rookie japonais, qui figure au 9e rang du championnat, a maintenant hâte de se battre en Espagne, sur un circuit qu’il connaît bien, où il s’efforcera de mettre à profit son expérience croissante sur la RS-GP25.

« Nous arrivons enfin en Europe. Jerez est l’un de mes circuits préférés en Espagne et ces dernières années, j’ai très bien roulé sur cette piste. Je pense qu’il est assez bon, bon pour nous. Il est certain que les conditions seront différentes après tant de kilomètres hors d’Europe et il sera intéressant de voir où nous nous situons. Ce sera une nouvelle expérience, je ferai mon maximum et je verrai ce qui se passera. J’ai hâte de commencer le week-end sur un autre circuit : nous construisons petit à petit et j’ai hâte de commencer ici. »

Ai Ogura découvrira par ailleurs pour la première l’hospitality Trackhouse MotoGP, qui viendra compléter les 11 tonnes de matériel rapatriées du Qatar suite au dernier Grand Prix.

Davide Brivio, Team Manager : « Nous allons à Jerez, et nous commençons donc notre campagne européenne. Bien sûr, Jerez est un rendez-vous traditionnel pour le MotoGP et nous sommes heureux de commencer à courir en Europe. C’est aussi un moment important où je pense que nous commencerons à comprendre les valeurs de cette saison, où nous en sommes, ce que nous pouvons faire, et nous attendons donc cette manche avec impatience. Au Qatar, je pense que nous n’avons pas été mauvais, mais nous n’avons pas pu atteindre notre potentiel. Nous allons maintenant à Jerez pour confirmer ce que nous savons faire avec Ai, tout en continuant à acquérir de l’expérience avec lui. Pour Raul, ce sera un moment important pour comprendre ce que nous pouvons faire et comment nous pouvons améliorer sa situation. Je pense que ce sera un week-end important et j’espère que nous pourrons faire un bon pas en avant. »

Après le week-end de course, le Trackhouse MotoGP Team restera à Jerez pour son premier test de la saison, le lundi 28 avril. C’est l’une des rares occasions d’évaluer de nouvelles pièces et de développer les performances de ses deux prototypes d’usine Aprilia RS-GP25.

 

 

 

 

 

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