Fabio Quartararo arrive à Valence pour conclure une saison 2025 qu’il voudrait déjà oublier. Peu de moments forts, aucun podium accessible, des sprints encourageants mais trop isolés… et une Yamaha encore loin du compte. À Portimão, le Français avait brillé comme souvent en qualifications, avant de reculer inexorablement en course : 4e en sprint, 6e le dimanche, sans jamais pouvoir viser le podium.
Le constat est dur, et Quartararo ne le cache plus : « ce que j’ai appris, plus que jamais en 2025, c’est qu’il faut tout donner. Les résultats sont évidemment importants, mais aujourd’hui, je fournis le même effort pour une cinquième ou une dixième place que pour la victoire. C’est ce qui fait la différence. »
À l’approche des dernières courses, l’enthousiasme n’est plus vraiment là. Pour Fabio, le rendez-vous le plus important n’est même pas la finale du championnat… mais le test du mardi, juste après le Grand Prix.
Deux raisons à cela : ses premiers tours sur la future M1 V4, le prototype censé sauver Yamaha en 2026–2027. Et les grands débuts de Toprak Razgatlioglu en pilote officiel Yamaha MotoGP.
Oui, le pilote le plus spectaculaire du WorldSBK arrive dans le box. Et Quartararo s’y intéresse de près. Il l’a confirmé à Valence :
« Oui, j’ai interrogé Toprak. Je voulais simplement savoir comment il se sentait sur la MotoGP ; son dernier essai avec la Yamaha remonte à un certain temps. Nous n’avons pas discuté des détails, car nous avons des essais mardi. »
Le test d’Aragon a ravivé toutes les spéculations : Toprak est-il la future arme secrète de Yamaha ?
Quartararo, lui, garde son calme, mais observe attentivement l’arrivée d’un coéquipier aussi charismatique… et aussi médiatique.
L’arrivée du Turc, couplée à l’introduction du moteur V4, pourrait totalement redéfinir le projet Yamaha pour les prochaines années.
Une saison 2025 à oublier pour Fabio Quartararo … et un ultimatum à peine voilé
Quartararo termine sa 7e saison chez Yamaha. Il est actuellement 9e au championnat, derrière le rookie Fermin Aldeguer. Une remontée à la 7e place reste théoriquement possible, mais personne ne se fait d’illusion : 2025 restera comme un nouveau coup dur pour la marque et pour son pilote phare.
Et l’avenir ? Le message est clair : si Yamaha ne lui montre pas cet hiver qu’une M1 gagnante est en route pour 2027… Alors 2026 sera probablement sa dernière année chez les Bleus.
Fabio ne s’en cache pas. Sur son rôle dans le développement, il affirme :
« Oui, je le crois. Une chose est sûre : je me suis investi à fond jusqu’à présent. Mon rôle est de décrire clairement mes besoins et d’apporter les contributions pertinentes, et je pense avoir bien rempli ce rôle. »
Entre déception sportive, impatience technique et arrivée d’un coéquipier explosif, Quartararo vit un tournant majeur de sa carrière.
S’il trouve enfin une machine compétitive avec la future M1 V4, l’histoire Yamaha–Quartararo pourrait se poursuivre.
Si la révolution annoncée n’est qu’un mirage, Fabio prendra sans doute ses affaires dès fin 2026.
Le test de Valence pourrait être le début de sa renaissance… ou le début de sa sortie.
