La tension monte chez Yamaha. Et Fabio Quartararo n’est plus du genre à mâcher ses mots. Malgré cinq poles en 2025, le Français n’a accroché qu’un seul podium. Trop peu pour un champion du monde qui refuse de renoncer à ses ambitions. Excédé par les limites de la M1 et impatient face au projet V4, Quartararo multiplie les critiques publiques… ce qui commence à irriter sérieusement le clan d’Iwata.
Alors que 2026 pourrait être sa dernière année sous contrat Yamaha, Quartararo exige des réponses :
« Je veux gagner. Tout de suite. Pas dans trois ans. » Le pilote de 26 ans ne se voit pas revivre une saison frustrante où les efforts en qualifications ne se traduisent pas en résultats : une moto trop lente en ligne droite, un package à bout de souffle, un constructeur qui peine à suivre l’évolution technologique des rivaux.
Yamaha mise désormais tout sur son nouveau moteur V4, développé principalement par Andrea Dovizioso et Augusto Fernandez.
Et là où l’on pouvait croire que Quartararo aurait son mot à dire, c’est tout le contraire : Yamaha a volontairement limité son influence. Le journaliste Simon Patterson (The Race MotoGP) l’explique :
« En laissant Dovizioso et Fernandez prendre la main, Yamaha a obtenu une machine plus fidèle à son ADN que la M1 modifiée selon Fabio. »
Autrement dit : la M1 actuelle a été “dévoyée” pour survivre face aux V4 Ducati/KTM… mais à force de s’éloigner de ses fondamentaux, elle a perdu son identité technique.
Le V4 2027 serait la solution pour remettre Yamaha dans la course — mais pas forcément avec Quartararo au guidon.
Yamaha en a marre des critiques publiques de Fabio Quartararo
En coulisses, les dirigeants japonais n’apprécient plus les sorties médiatiques du Français. Paolo Pavesio l’a sèchement recadré : « Fabio devrait regarder ses statistiques. Les progrès sont là. » Maio Meregalli en a rajouté : « ses retours ne sont pas toujours justes. » L’unisson parmi les cadres envoie ce message : Quartararo n’est plus intouchable.
La situation est claire : soit Yamaha lui donne une moto gagnante, soit il s’en va. Et les prétendants ne manquent pas. Aprilia a déjà entamé les discussions, Ducati garde un œil sur lui, Honda n’est pas exclu … 2026 sera donc l’année de tous les ultimatums.
Quartararo joue très gros. Yamaha aussi. Leur mariage n’a plus rien de paisible. On est plutôt dans la thérapie de couple en zone rouge. Si le V4 ne tient pas ses promesses, la séparation sera inévitable. Et pour Yamaha, perdre son seul champion MotoGP en activité serait un séisme.
