Fabio Quartararo

Le ton monte chez Yamaha. Fabio Quartararo, fidèle au constructeur japonais depuis son arrivée en MotoGP en 2019, n’a pas mâché ses mots après les déclarations de Paolo Pavesio, patron de l’équipe, sur le futur moteur V4 prévu pour 2026.

La tension couvait depuis plusieurs semaines. Et elle a explosé ce week-end en Allemagne. Interrogé en conférence de presse sur les propos de Pavesio, Quartararo a réagi sèchement :

« Je ne sais pas ce qu’il pense. Je ne crois pas qu’il soit très intéressé par l’aspect technique. Mais en réalité, ils savent très bien chez Yamaha ce qu’ils doivent faire pour me garder. Honnêtement, peu importe que ce soit la V4 ou non, je veux juste une moto compétitive pour l’année prochaine. »

Champion du monde 2021, Quartararo traverse une saison éprouvante. Malgré quatre pole positions depuis avril, ses dimanches virent souvent au cauchemar. Dernière désillusion en date : une panne technique au Grand Prix de Grande-Bretagne, qui l’a privé d’une probable victoire.

Fabio Quartararo

Fabio Quartararo : « sur la V4, on a un bon retour d’information, mais les chronos sont super lents »

« C’est sûr que ça devient un peu tendu, car on attend toujours plus de choses, des améliorations. On voit bien que ça n’existe pas vraiment », a-t-il lâché sur autosport, visiblement à bout. « Sur la V4, on a un bon retour d’information, mais les chronos sont super lents. En réalité, ce qui compte pour moi, ce sont les chronos. Le feeling avec la moto peut être bon, mais… »

L’ultimatum est clair. Déjà au Grand Prix des Pays-Bas, Quartararo avait averti : « j’ai besoin d’un projet gagnant maintenant. »

Son langage corporel en Allemagne en disait aussi long que ses mots. Samedi matin, à la fin des essais libres 2, le Français a violemment secoué sa M1, furieux d’un énième problème technique. Dimanche, rebelote lors du warm-up, où il a frappé sa moto au passage du drapeau à damier.

Yamaha, en pleine transition technique, semble désormais sous pression pour ne pas perdre celui qui reste son plus grand atout. Mais le temps presse : Fabio Quartararo n’attendra pas indéfiniment.

 

 

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