Actuellement en difficulté avec une Yamaha qui peine à se rapprocher des leaders, Fabio Quartararo pointe du doigt les progrès trop timides de son équipe, depuis le début de la saison, citant les prochaines échéances importantes du calendrier MotoGP dans le chef de Yamaha.
Interrogé sur l’évolution de la Yamaha M1 dans son point presse avant le Grand Prix d’Indonésie de MotoGP, Quartararo a dressé le constat suivant : « Je pense que l’étape la plus importante que nous avons faite cette année, c’était le test de Barcelone en 2024. Alors, bien sûr, nous avons fait quelques améliorations, mais nous avons vu que les meilleurs moments que nous avons eus étaient le début de l’année. Les trois premières courses : Le Mans, Jerez et Silverstone. Depuis, on a vraiment du mal. Mais comme je l’ai dit, je veux me concentrer sur moi-même et essayer d’améliorer en tant que pilote », a-t-il confié. Il pointe ici l’enchaînement de trois Grands Prix lors desquels il a signé la pole position. Il n’était monté sur le podium qu’en course principale à Jerez (Espagne).
Il précise : « Cette saison, on n’a pas vraiment fait de très gros steps. On a changé un petit peu d’aéro, on a changé deux fois de moteur, mais on voit bien notre vitesse de pointe qui est encore très basse. » Outre ce déficit en vitesse de pointe persistant, et le manque de vraies avancées depuis plusieurs mois, l’avenir du projet Yamaha dans sa globalité ne rassure pour l’instant pas Fabio Quartararo. Si le test de Barcelone de novembre dernier a donné le ton pour 2025, l’usine d’Iwata est encore loin de l’objectif fixé par le Niçois pour 2026. « Potentiellement, le projet 2026, ce sera le V4. Mais le potentiel du V4 est encore très loin, pour moi, de la 4 en ligne. On sait que le projet vient juste de commencer, et qu’il y a encore pas mal de travail. Mais pour l’instant, le potentiel de notre moto est plus haut que celui de la V4. »
À titre personnel, le Niçois fixe ses attentes sur les tests de l’hiver prochain. « Moi, je veux avoir la moto la plus compétitive possible pour les tests de la Malaisie. Les tests de Thaïlande, on sait que c’est un petit peu le moment où on aura notre moto définitive. Il n’y a pas le temps de ramener vraiment des choses, des tests à la course. Donc voilà, ce sont eux qui doivent vraiment se débrouiller pour ramener la meilleure moto possible pour les tests ».
Pour autant, il affirme que l’ambiance au sein de son propre clan reste positive. « Mon équipe à moi, ils font le mieux. Mes mécanos, ils travaillent super bien. Mon ingénieur, mon chef mécano, ils font le maximum pour me donner le meilleur feeling possible. Mais ce ne sont pas eux qui doivent développer la moto. Ce ne sont pas eux qui doivent sortir un nouveau moteur. Ce n’est pas eux qui doivent sortir les performances. Donc l’ambiance, elle est bonne. Ensuite, avec certaines personnes, c’est sûr que l’ambiance est un peu plus tendue. Mais moi, je sais avec qui je dois passer le plus de temps dans le box. Et l’ambiance est bonne ».

Fabio Quartararo au Japon © Yamaha MotoGP