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Fermin Aldeguer

Fermin Aldeguer admire Marc Marquez, mais ne le sacralise pas. En scrutant ses données Ducati, le rookie espagnol a trouvé ce qui manque au champion. Et si la relève était déjà là ?

Chez Ducati, l’avenir a un nom : Fermin Aldeguer. À 20 ans, le prodige espagnol a déjà remporté son premier Grand Prix MotoGP à Mandalika et s’impose comme le successeur désigné de la nouvelle dynastie Ducati. Mais ce qui surprend le plus dans son approche, ce n’est pas son culot en piste… c’est sa lucidité en dehors.

Dans une récente interview accordée à Motorbike Magazine, Aldeguer s’est exprimé sans langue de bois sur Marc Marquez, son aîné et actuel coéquipier chez Gresini. Et ce qu’il voit en analysant les données du champion septuple n’est pas exactement un génie sans faille.

« Il manque un peu dans chacune des parties », a-t-il confié à propos du pilotage de Marquez. Une déclaration osée, mais pas gratuite.

Grâce à l’accès total aux données partagées entre pilotes Ducati, Aldeguer peut comparer ses propres performances à celles des frères Marquez. Ce n’est pas du voyeurisme technique, mais une méthode bien pensée :

« Je suis une de ces personnes qui aiment faire attention à des choses concrètes, mais sans devenir fou », précise-t-il. « Je regarde un peu où je fais de grosses erreurs, à essayer de m’améliorer, mais surtout à me guider par mes sentiments. »

En comparant, il s’aperçoit qu’il se rapproche d’Alex Marquez dans les virages à droite, et de Marc dans les virages à gauche. Mais la conclusion est limpide :

« Ce n’est pas une mauvaise combinaison… mais il manque un peu dans chacune des parties. »

Fermin Aldeguer

Fermin Aldeguer, plus fort que Marc Marquez en fin de course ?

En Autriche, Aldeguer a eu une révélation : il reprenait une seconde au tour à Marc Marquez dans les derniers tours de la course. Une performance qu’il attribue à son étude des données du #93… mais aussi à un style de pilotage plus doux, plus fluide, moins cassant que celui du Cervera.

Et le verdict de certains experts comme Mat Oxley vient appuyer cette intuition : “Aldeguer est plus rapide que Marquez dans les courbes.”

Aldeguer ne cache pas son ambition : intégrer l’équipe d’usine Ducati dès 2027. Si la rumeur d’un binôme Marc-Fermin dans l’équipe rouge prend de l’ampleur, Ducati semble déjà le protéger comme un diamant brut.

En 2026, c’est Alex Marquez qui héritera de la GP26, reléguant Aldeguer à une version satellite. Une décision logique sur le papier, mais qui n’entame en rien la détermination du rookie, soutenu par un agent qui vise haut… et vite. « Ce n’est pas grave. Alex le mérite. Mon moment viendra. »

Et si Aldeguer devenait le plan B (ou A) de Ducati ? Avec un Francesco Bagnaia en perte de confiance et des tensions de plus en plus visibles avec l’usine, la porte pourrait s’ouvrir plus tôt que prévu pour le jeune Espagnol.

Fermin Aldeguer n’est pas du genre à se prosterner devant la légende. Il l’observe, il apprend, mais surtout… il ose la dépasser. Et s’il continue à corriger ses erreurs grâce à la télémétrie — et à identifier celles des autres —, Ducati pourrait bientôt avoir un nouveau roi, moins spectaculaire, mais peut-être plus complet.

Et Marc Marquez, dans tout ça ? Il ferait bien de regarder un peu plus souvent derrière lui… ou plutôt dans ses propres datas.

Fermin Aldeguer

 

 

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