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Aldeguer

Dans un paddock où la prudence règne, Gigi Dall’Igna a encore osé. Et, une fois de plus, il avait raison. Quand le patron de Ducati Corse a décidé de parier sur Fermin Aldeguer, à peine 18 ans, les sourcils se sont levés : trop jeune, pas assez titré, éclipsé par Pedro Acosta… On a dit que c’était un coup de poker risqué. Un an plus tard, le verdict est clair : Aldeguer explose tous les pronostics.

Mars 2024. Ducati annonce la signature d’Aldeguer pour 2025-2026. Dall’Igna encense le talent brut de l’Espagnol : « L’un des plus forts de sa génération ». Mais le CV ne convainc pas tout le monde : seulement 3e puis 5e en Moto2, huit victoires mais un palmarès loin des monstres sacrés. Beaucoup y voient un pari de génie… ou un risque inconsidéré.

Et puis arrive 2025. Dès mai, Aldeguer monte sur le podium au Mans. Il récidive à Aragon, s’offre une 2e place au Red Bull Ring. À Mandalika, il mène la course sprint de bout en bout avant de céder pour 0,157 seconde seulement face à Bezzecchi. A Mandalika, il vient de remporter sa première victoire en MotoGP. Résultat : le rookie a le vent en poupe tandis que le double champion Pecco Bagnaia traverse une saison en dents de scie. Ducati, qui avait senti que sa GP24 pouvait révéler des talents, voit son pari s’illuminer.

Fermin Aldeguer, joueur de haut vol

Gigi Dall’Igna, encore un coup d’avance : « signe Fermin Aldeguer ! »

Mauro Grassilli, nouveau boss sportif de Ducati, raconte : « quand j’ai pris mon poste, le premier ordre de Gigi a été : “Signe Aldeguer.” Nous pensions devoir attendre la mi-saison pour voir son niveau. Il nous a bluffés dès le Mans. »

Dall’Igna n’a pas seulement trouvé un bon pilote. Il a déniché un futur pilier Ducati, capable de performer face aux poids lourds dès sa saison rookie.

Dans un MotoGP parfois frileux, où l’on préfère des CV rassurants à l’instinct pur, Ducati a montré que miser sur un talent brut peut payer.

Le message est clair : quand Dall’Igna voit quelque chose, il faut l’écouter. Et si la prochaine grande star de Ducati en lieu et place de Bagnaia et de Marquez, mais ce gamin de 20 ans que tout le monde sous-estimait ?

Mauro Grassilli, Gigi Dall'Igna et Davide Tardozzi, les meilleurs managers de Ducati (de gauche à droite)

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