À tout juste 20 ans, Fermin Aldeguer commence à faire grand bruit dans le paddock MotoGP. Après avoir brillé en Moto2, enchaînant quatre victoires consécutives, le rookie espagnol a décroché son premier podium dans la catégorie reine au Grand Prix de France, confirmant ainsi les immenses attentes placées en lui.
C’est au Mans qu’il a frappé fort, troisième lors du sprint, puis de nouveau sur le podium dimanche, marquant un tournant dans son apprentissage. « Si quelqu’un m’avait dit au début de l’année que je serais sur le podium lors de ma sixième course en MotoGP, je lui aurais dit d’aller dormir », s’amuse Aldeguer dans le podcast Por Orejas de Motorsport.com Espagne.
Le pilote du team Gresini-Ducati n’en est pas à son coup d’essai. Dès le Qatar, il avait montré les crocs avec une quatrième place au sprint et une cinquième en course. À Austin, il s’était même retrouvé en lice pour la quatrième position avant de chuter.
Placée stratégiquement par Ducati après le passage de Pramac chez Yamaha, son arrivée chez Gresini lui permet de bénéficier de l’entourage laissé par Marc Marquez, un luxe pour tout rookie. Et il est clair qu’Aldeguer *vise plus haut : « le but de tous les nouveaux venus dans une équipe satellite est de finir dans l’équipe d’usine. J’ai la chance d’avoir un contrat longue durée avec Ducati, ce qui me donne un avantage », confie-t-il.
Fermin Aldeguer : « si mes résultats sont bons, le passage à l’équipe d’usine devrait se faire en 2027 »
Ce contrat court jusqu’en 2026, avec deux années supplémentaires en option : « si mes résultats sont bons, le passage à l’équipe d’usine devrait se faire en 2027 ».
Mais avant cela, une autre page d’histoire pourrait être tournée ce week-end à Silverstone. Le pilote espagnol aura sa dernière chance de devenir le plus jeune vainqueur en MotoGP, un record toujours détenu par Marc Marquez depuis sa victoire à Austin en 2013 à 20 ans et 63 jours. Dimanche, Aldeguer aura 20 ans et 50 jours.
Dans cette ascension rapide, Alex Marquez, son coéquipier, joue un rôle crucial. Plus qu’un rival, il s’est montré d’une générosité rare, comme l’explique Aldeguer : « Alex m’a ouvert la porte d’une manière incroyablement généreuse. Un jour, il a changé d’avis à la dernière minute sur le pneu qu’il voulait utiliser et est venu dans ma chambre, déjà à moitié habillé, pour me prévenir. Juste pour que je ne pense pas qu’il m’avait trahi ».
Avec le talent, l’humilité et le soutien dont il bénéficie, le ciel semble être la seule limite pour Fermin Aldeguer. Et dimanche, c’est peut-être l’histoire du MotoGP qu’il s’apprête à réécrire.