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Pour la troisième fois consécutive cette saison, Aleix Espargaró va prendre le départ de la course depuis la première ligne de la grille, cette fois-ci à l’occasion du GP de France. Le pilote espagnol n’en finit plus d’impressionner sur son Aprilia, en constants progrès même si le constructeur de Noale a perdu lors de la dernière manche le bénéfice des concessions dont il jouissait depuis son retour en MotoGP en 2015.

Une nouvelle donne qui ne semble pas handicaper la structure transalpine, qui va tenter de nouveau de bien faire demain en course, alors que son second pilote, Maverick Viñales, n’a, quant à lui, pu faire mieux que 14e au terme des qualifications.

Aleix Espargaró, dont le futur reste encore flou chez Aprilia en dépit de ses remarquables performances, a répondu aux questions des journalistes lors de la conférence de presse post-qualifications. Nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.


Aleix, c’est la troisième fois d’affilée que vous vous qualifiez en troisième position sur la grille. Vous avez su vous relever rapidement après une lourde chute survenue lors des FP4. Pouvez-vous nous raconter comment vous avez géré cela ?
« Je suis content, car je ne peux pas dire que le Bugatti fasse partie de mes circuits favoris, car je n’aime pas trop les tracés en stop-and-go. Mais dans les faits je suis à l’aise depuis le début des FP1 hier. Aujourd’hui j’ai eu le droit à une belle chute lors des FP4, ce qui a détruit ma première moto, et ensuite je n’étais pas totalement certain de la façon dont ma seconde moto allait se comporter. Au final j’ai réussi à être rapide, je n’ai manqué la pole position que pour un dixième, car dans le dernier secteur je n’ai pas été en mesure d’être aussi rapide que les pilotes Ducati. Mais dans l’ensemble je suis très satisfait. C’est la troisième course d’affilée qu’on parvient à se montrer forts et rapides en qualifications, cela me rend très heureux. »

Vous semblez détenir l’un des meilleurs rythmes de course. Quelles sont donc vos attentes pour la course de demain ?
« Nous avons effectivement un bon rythme. Lors des FP4 j’ai un peu souffert avec le pneu soft à l’arrière, mais avec le medium je me suis senti très fort, car je pouvais bien faire ralentir la moto. C’est difficile de doubler ici, donc prendre le départ depuis la première ligne de la grille va me rendre la vie plus facile en course. Malheureusement la météo est comme d’habitude, ici au Mans, assez imprévisible pour demain. Donc on va bien voir, comme Jack le dit on ne peut pas contrôler la météo. Je ne suis pas trop stressé par cela car je ne peux rien y faire. C’est vrai que je préférerais une course sur le sec étant donné notre rythme. Je pense être suffisamment rapide pour me battre avec les Ducati. Donc on va voir ce que ça donne demain matin en se réveillant. »

Le 46 va être retiré des numéros disponibles lors de la prochaine manche au Mugello. Aimeriez-vous que votre propre numéro soit un jour retiré ? Cela serait bon signe…
« Le numéro 46 doit être retiré bien sûr. Valentino Rossi a été le meilleur pilote de l’Histoire, donc il n’y a pas de débat. »

Au cours de ces deux premières journées de compétition nous avons vu beaucoup de tout droit dans le premier virage, ce qui est assez dangereux à cet endroit-là [les pilotes tirent tout droit et sont contraints de garder de la vitesse hors-piste pour ne pas s’enliser dans les graviers, coupant au final la première chicane à haute vitesse]. Pensez-vous qu’il serait mieux d’avoir de l’asphalte à cet endroit en lieu et place des graviers ?
« C’est difficile, je dirais qu’il faut trouver un compromis. Il ne faut pas qu’il n’y ait que de l’asphalte car si vous chutez alors vous ne pouvez pas briser votre vitesse. L’idée serait peut-être d’utiliser une certaine surface d’asphalte, de sorte qu’en cas de trajectoire au large on puisse encore utiliser les freins et ralentir. Mais c’est un sujet difficile, car si vous rajoutez de l’asphalte il faut également repousser les barrières. C’est donc difficile de trouver le bon compromis. »

Si vous continuez de la sorte, vous allez pouvoir prétendre à un plus gros salaire. Aprilia ferait donc mieux de vous signer tant qu’il en est encore temps…
« Je ne sais pas trop quoi dire, car cela ne dépend pas de moi. J’ai dit à plusieurs reprises que je voulais rester chez Aprilia, mais je ne sais pas vraiment ce qu’il se passe. Cela me rend un peu plus triste à chaque course qui passe pour être honnête. Mais ce n’est pas quelque chose que je peux contrôler. Les choses sont ce qu’elles sont, mais ce qui est sûr c’est que je n’attendrai pas éternellement. »

Vous venez de déclarer qu’il était assez difficile de dépasser ici, alors qu’il y a quelques années les pilotes tenaient le discours radicalement opposé. Doit-on s’attendre à ce qu’il soit de plus en plus difficile de dépasser dans la catégorie reine désormais ?
« La piste du Mans présente différents points où il est possible de dépasser. Mais le problème n’est pas la piste, mais plutôt à quel point le championnat est serré actuellement, et comment les motos que nous avons à disposition réagissent. Je pense qu’on peut vraiment dépasser sur ce circuit, mais le problème est de parvenir à s’approcher suffisamment de la moto qui est devant vous. Cela a tendance à augmenter la pression de votre pneu avant, et ensuite vous êtes contraints de freiner plus tôt car si vous ne faites pas cela c’est la chute assurée. Comme nous l’avons vu à Portimão au cours de l’accident qui a impliqué Jack Miller et Joan Mir [Miller avait tenté de faire l’intérieur à Mir dans le premier virage, mais avait perdu l’avant de sa Ducati, emmenant son adversaire de chez Suzuki dans sa chute], ce genre de choses peut désormais arriver très facilement. Si vous freinez ne serait-ce que deux mètres plus tard pour dépasser un gars, vous perdez de suite l’avant. Non, c’est vraiment très difficile de doubler en ce moment. »

 

GP de France MotoGP – La grille :

Crédit classement : MotoGP.com

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