MotoGP France Le Mans J1 : Aleix Espargaró (Aprilia/2) est rapide et il parle beaucoup ce qui est intéressant

On n’arrête plus Aleix Espargaró ! Second au championnat, vainqueur en Argentine, faisant partie avec Fabio Quartararo des deux pilotes qui ont marqué à chaque Grand Prix disputé cette saison, il joue vraiment le titre avec une Aprilia qui n’a de cesse de progresser. La RS-GP est ainsi à présent dotée d’un embrayage en carbone dont il explique les bienfaits. Il parle aussi de la fameuse histoire de la pression des pneus et de son avenir, et ça mérite que l’on s’y attarde…

Aleix Espargaró n’avait qu’une seule moto devant lui au terme de cette première journée du Grand Prix de France et il s’agit de la Ducati GP21 Gresini d’Enea Bastianini. C’est donc en premier pilote équipé en machine d’usine qu’il conclut ce vendredi ensoleillé dans la Sarthe, avec une Aprilia qui ne devrait plus rater ses départs… En attendant de vérifier ça dimanche au moment de l’envol de la course, l’équipier de Maverick Viñales une fois encore rejeté dans l’ombre présente son nouvel embrayage… « C’est mieux dans les lignes droites, l’engrenage est un peu plus fluide et plus rapide. C’est mieux en termes de poids, mais je ne sais pas si j’ai le droit de donner des chiffres. C’est certainement plus facile. L’embrayage est bien meilleur pour les départs ».

« Le seul point négatif – en fait pas négatif du tout, juste différent – c’est que le frein moteur fonctionne un peu différemment dans la première partie des virages. Ni pire ni meilleur, il se comporte juste un peu différemment, ce qui modifie un peu l’équilibre de la moto. J’ai longtemps roulé avec l’embrayage standard, donc je suis vraiment habitué au frein moteur standard. Je ressens donc une petite différence dans ce domaine. Mais dans l’ensemble c’est super positif, ils ont fait un super boulot. C’est très difficile et nous travaillons depuis longtemps sur l’embrayage en carbone. Parce que c’est une chose très compliquée pour les ingénieurs et ils ont fait du très bon travail“, se réjouit le pilote d’usine Aprilia.

Celui qui suit de sept points Fabio Quartararo leader au championnat s’arrête aussi sur l’histoire de la pression des pneus, qui ne se révèle finalement pas si anodine … « J’ai analysé très attentivement la course de Jerez avec les ingénieurs. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point la différence est grande entre 2,08 et 1,91 bar de pression de pneu sur le pneu avant. La moto souffre d’incroyables tremblements, l’avant glisse, zéro braquage… C’est une demi-seconde, c’est fou. Je suis convaincu que j’avais le rythme à Jerez pour rouler avec Fabio et Pecco. J’aurais pu faire toute la course en 1’38.0, mais dans les premiers tours je faisais des 1’38s élevés ou moyens. Je n’ai pas pu dépasser car la moto était un désastre ».

Aleix Espargaró : “une petite différence peut avoir un impact énorme“

Il ajoute : « tout est tellement équilibré en MotoGP en ce moment, cela conduit à ces problèmes. Une petite différence peut avoir un impact énorme. Finalement c’est mieux comme ça. C’est en partie le travail des ingénieurs, avec les winglets et l’aérodynamisme. Il ne s’agit pas seulement de la vitesse dans les lignes droites, mais aussi de cette chose. Nous verrons qui a les ingénieurs les plus intelligents », a ajouté l’Espagnol de 32 ans.

Ce dernier s’est aussi ouvert sur son avenir : « honnêtement. Je n’y pense pas beaucoup, j’essaie de profiter de tout ce que je peux en dehors de la piste, de suivre mes passions, de profiter de ce que j’aime. J’ai une victoire, deux podiums d’affilée, je n’ai que sept points de retard sur le leader du championnat du monde. La semaine dernière, la soirée ‘Aprilia All Stars’ était très sympa, mais ça ne dépend plus de moi… Ce qui sera… sera ».

« Je suis définitivement le plus chanceux du paddock d’avoir la famille que j’ai, donc si c’est ma dernière année, ce sera ma dernière année. Je m’amuse beaucoup cette année, je suis très compétitif, mais ça ne dépend pas de moi. J’aimerais rester dans ce paddock encore deux ans. Mais je sais quoi faire, il y a aussi de la vie en dehors de ce ‘paddock’ ». Il termine : « nous sommes dans un moment compliqué de crise mondiale », a poursuivi Aleix Espargarò. « Mon envie serait de signer un autre contrat avec Aprilia, mais après il y a la vie ».

MotoGP France Le Mans : classement combiné

Crédit classement motogp.com