Pecco Bagnaia (Ducati Lenovo) a vécu un Grand Prix de France 2025 désastreux au Mans, son pire week-end depuis le Grand Prix du Japon 2022 à Motegi, où il avait également marqué zéro point. Avec une 6e place en qualifications, une chute en Sprint et une 16e place en course après un accrochage, le vice-champion 2024 semble perdre pied, miné par un manque de confiance en la Desmosedici GP25 et des choix stratégiques hasardeux.
Il y a un an à peine, Francesco Pecco Bagnaia était l’homme à battre, le maître incontesté de Ducati, en lice pour un titre mondial. Mais ce week-end au Mans a marqué un point de rupture inquiétant. Pour la première fois depuis Motegi 2022, le champion italien termine un week-end MotoGP avec zéro point, et pas seulement à cause de malchance. Ce Grand Prix de France 2025 restera comme l’un de ses pires souvenirs en rouge.
Tout a commencé par une qualification manquée, avec seulement la sixième place sur la grille, un retard déjà conséquent dans un peloton où Marc Marquez et son frère Alex dominent la scène. Vendredi, Bagnaia admettait déjà qu’il ne parvenait plus à piloter la GP25 comme les versions précédentes, parlant d’un « sentiment disparu » en entrée de virage, sa spécialité.
Puis vint le Sprint, et la chute. Encore. Une perte de l’avant sans explication, malgré une trajectoire identique aux tours précédents, qui a laissé Bagnaia totalement perplexe : « je n’ai rien changé, et je suis tombé. »
Pecco Bagnaia n’avait plus connu une telle Bérézina depuis 2022
Enfin, dimanche, la débâcle. Choix de pneus pluie sur une piste séchante, mauvaise lecture de la météo, et un accrochage dès le virage 3 avec Enea Bastianini, qui l’a envoyé au tapis. Certes, l’erreur n’était pas entièrement la sienne, mais Bagnaia n’a jamais semblé dans le match, pas même avant ce crash.
Le constat est brutal : Bagnaia est aujourd’hui le quatrième pilote Ducati en forme, derrière Marc Marquez, Alex Marquez et même le rookie Fermin Aldeguer, désormais monté sur le podium. Et pendant ce temps, le championnat s’échappe, emmené par un #93 en pleine renaissance.
Peut-il redresser la barre ? Rien n’est moins sûr. La GP25 ne lui parle plus, et la confiance s’effrite à chaque chute.
Course MotoGP GP de France
Classement général MotoGP