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Franco Morbidelli

Lorsque l’on écoute le discours de Franco Morbidelli prononcé lors de la présentation de la nouvelle M1 que Yamaha va mettre sur la piste en MotoGP cette saison, il semble effectivement plus approprié d’aborder la dernière décoration de la moto d’Iwata comme de véritables peintures de guerre. Ce terme, comme celui de « combat », a été glissé dans les nombreuses interventions ayant égayé l’événement, comme pour mobiliser encore un peu plus les troupes et l’attention. C’est aussi la preuve que l’heure est grave et que seule une mobilisation générale permettra de faire face à la redoutable armada Ducati. Yamaha devra d’autant plus compter sur tous ses effectifs que la marque n’a plus que deux pilotes en lice : Fabio Quartararo, l’incontournable, et un Franco Morbidelli qui s’est mis au diapason en Indonésie.

A 28 ans, Franco Morbidelli aborde cette saison 2023 en sachant qu’elle est sa dernière chance de rappeler qu’il est un triple vainqueur en MotoGP, qu’il a été vice-champion du monde de cette catégorie en 2020 et un Champion du Monde en Moto2 en 2017. Et il faudra le faire vite, car son actuel contrat Yamaha ne termine à la fin de cette année, tandis que Jorge Martin semble intéressé par une place que lorgne toujours Toprak Razgatlioglu.

Un impératif d’autant plus grand que rester à la traine cette année sera encore moins apprécié dans un ensemble qui semble avoir fait sien l’esprit commando. Lin Jarvis, le patron sur le terrain, a clairement signifié en Indonésie que Yamaha partait « à la guerre » cette saison. Un état d’esprit qui n’a pas échappé au sensible italo-brésilien : « je vois et je sens que tout le monde chez Yamaha est très motivé pour la saison 2023. Nous sommes tous ici ensemble et nous obtenons cette énergie de tout le monde ». Il ajoute : « tout est désormais remis à zéro et tout est possible. Ce sont des perspectives enthousiasmantes ».

Franco Morbidelli

Franco Morbidelli : « ils disent que vous apprenez le plus lorsque vous perdez et j’ai beaucoup appris l’année dernière« 

Reste qu’il lui reste encore à faire le plus dur, soit montrer sur la piste qu’il a fait table rase d’un récent passé. Il le sait et avant de faire ses gammes sur la piste de Sepang dans quelques semaines, il signale que les derniers mois l’ont assurément moralement aguerri… « Ils disent que vous apprenez le plus lorsque vous perdez. À cet égard, j’ai beaucoup appris l’année dernière ». Puis il se concentre sur ce qui l’attend : « je veux riposter maintenant. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, j’ai découvert une nouvelle moto et j’ai dû m’adapter à un nouveau package. Cela a pris du temps, mais j’ai ressenti quelque chose, surtout vers la fin de la saison 2022. Je veux vraiment emporter ça avec moi cette année et le laisser grandir. Il sera donc important de faire du bon travail lors des essais hivernaux ».

« Comme je l’ai dit, j’ai appris de l’année dernière et j’ai l’impression de faire du bon travail. Je suis en phase avec mon peuple et mon équipe. Tout semble monter. Et le podium me manque car cela fait plus d’un an depuis la dernière douche au champagne. Ça me manque beaucoup », a admis celui qui est aussi un académicien de la VR46, à l’instar du Champion du Monde en titre Pecco Bagnaia. Et en effet, le dernier podium de « Franky » remonte au Grand Prix de Jerez le 2 mai 2021, alors qu’il était encore aux couleurs de Petronas.

Franco Morbidelli termine sur l’arrivée des courses sprint, qu’il voit d’un bon œil : « ce sera différent physiquement et mentalement », a convenu le coéquipier Fabio Quartararo. « Les cartes sont rebattues, j’aime ça. Ce sera certainement excitant pour les fans aussi, qui verront une course de plus chaque week-end. Et tout le monde aime les combats, il y en aura plus ».

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